L´université catholique doit être au service de la vérité et de tous les hommes

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Intervention du card. Maradiaga à l´assemblée de la FIUC

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ROME, Vendredi 20 novembre 2009 (ZENIT.org) – L’université catholique doit être au service de la vérité et de tous les hommes, dans la fidélité à l’Evangile. Elle sera ainsi en mesure de promouvoir les droits humains.

C’est ce qu’a expliqué le cardinal Oscar Andrés Rodriguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa, au Honduras, et président de Caritas internationalis, dans son intervention, ce jeudi, à la 23ème assemblée générale de la FIUC (Fédération Internationale des Universités Catholiques). L’assemblée, présidée par le cardinal Zenon Grocholewski, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique, s’est déroulée à Rome du 16 au 20 novembre. Elle marquait le 60ème anniversaire de la fondation de la FIUC.

Le cardinal Maradiaga a notamment insisté sur le développement intégral de l’homme, en rappelant que la constitution apostolique « Ex corde ecclesiae » de Jean Paul II, au numéro 34, avait confié cette mission aussi à l’université.

L’archevêque de Tegucigalpa a expliqué que si l’université catholique est au service de la vérité et de tous les hommes, dans la « fidélité à l’Evangile », elle est « parmi les hommes une vivante icône du Bon Pasteur qui cherche et trouve l’homme où il est, dans la condition existentielle et historique de sa vie ».

Pour le président de Caritas Internationalis, en effet, « Dieu seul peut donner une réponse pleine et satisfaisante aux grandes questions qui tourmentent l’être humain ».

C’est le professeur Philippe Capelle-Dumont, doyen émérite de la faculté de philosophie de l’Institut catholique de Paris, qui a lancé les travaux de l’assemblée, par une conférence inaugurale intitulée « L’université catholique dans les sociétés post-modernes : défis et promesses ». Tentant de définir la post-modernité, il a rappelé que « Le discours de la post-modernité est sujet à des déplacements continuels », exprimant ainsi la forte mutabilité de ce terme. Un post modernité qu’il définit autour de terme comme « fragmentation », « identité »,… D’ailleurs, aujourd’hui, c’est la posture identitaire qui est à l’honneur dans la société relève-t-il. Il y a là un tournant pour les universités catholiques.  « L’université peut se concevoir comme une communauté d’esprits » a dit encore le professeur, évoquant Jacques Maritain et Maurice Blondel.

A la fin du discours du professeur Capelle-Dumont, le secrétaire général de la FIUC, Mgr Guy-Réal Thivierge, a annoncé que celui-ci avait été choisi pour recevoir la médaille Ex Corde Ecclesiae (du cœur de l’Eglise). Une distinction que le philosophe a accueilli avec joie, comme il l’a expliqué à l’agence H2onews : « C’est une médaille qui porte le nom admirable « Ex Corde Ecclesiae », « du Cœur de l’Eglise ». Je l’ai reçue comme un cadeau. En effet, toute ma vie d’universitaire et de prêtre consiste à venir du cœur de l’Eglise et à servir le cœur de l’Eglise. On ne sait peut-être pas suffisamment que l’Eglise est aussi une source d’inspiration intellectuelle pour des milliers, des millions d’universitaires et que la foi comme telle suscite de la pensée pour reprendre la parole de Gabriel Marcel. La pensée n’est pas exilée, n’a pas à s’exiler de l’université catholique. Elle est présente. Elle est en quelque sorte inspirée par ce que l’Eglise est dans son principe vivifiant, dans son principe créateur », a-t-il dit.

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ZENIT Staff

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