L'union de la foi et de la science chez Ruđer Josip Bosković

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Benoît XVI salue la mémoire du grand jésuite croate

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ROME, dimanche 11 décembre 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI a salué l’union de la foi et de la science dans la vie et l’œuvre de Ruđer Josip Bošković, un savant jésuite croate qu’il avait déjà évoqué lors de son voyage en Croatie en juin dernier.

Le pape a en effet dit, en croate, après la prière de l’angélus de ce dimanche 11 décembre : « Je salue cordialement tous les pèlerins croates, particulièrement les participant au symposium sur Ruđer Josip Bošković, grand fils du peuple croate, qui a laissé ses traces aussi à Rome. Ce jésuite, scientifique et diplomate, incarne et témoigne de manière optimale l’union entre la foi et la science. Chers amis, que le Seigneur vous bénisse, vous et votre pays. Loués soient Jésus et Marie ! »

Le 4 juin dernier, lors de son voyage en Croatie le pape Benoît XVI avait rendu hommage au savant en évoquant « les racines chrétiennes de nombreuses institutions culturelles et scientifiques” du pays.

Chez le grand jésuite, pas de divorce entre foi et science, soulignait le pape: “Il personnifie très bien l’heureuse union entre la foi et la science, qui se stimulent mutuellement pour une recherche à la fois ouverte, diversifiée et capable de synthèse. Son œuvre majeure, la “Theoria philosophiae naturalis”, publiée à Vienne et ensuite à Venise au milieu du dix-huitième siècle, porte un sous-titre très significatif : “redacta ad unicam legem virium in natura existentium”, c’est-à-dire « selon l’unique loi des forces qui existent dans la nature ».”

Benoît XVI soulignait en même temps sa passion de “l’unité”, qui est essentielle pour une “université” aujourd’hui aussi: “Chez Bošković il y a l’analyse, il y a l’étude des multiples branches du savoir, mais il y a aussi la passion pour l’unité. Et cela est typique de la culture catholique. Pour cette raison la fondation d’une Université catholique en Croatie est un signe d’espérance. Je souhaite qu’elle contribue à faire l’unité entre les divers domaines de la culture contemporaine, les valeurs et l’identité de votre peuple, donnant une continuité au fécond apport ecclésial à l’histoire de la noble Nation croate”.

Le pape a également relevé combien ce savant était un authentique fils spirituel de saint Ignace: “Revenant au Père Bošković, les experts disent que sa théorie de la « continuité », valable aussi bien dans les sciences naturelles que dans la géométrie, s’accorde excellemment avec certaines des grandes découvertes de la physique contemporaine. Que dire ? Rendons hommage à l’illustre Croate, mais aussi à l’authentique Jésuite ; rendons hommage au passionné de la vérité qui sait bien combien elle le dépasse, mais qui sait aussi, à la lumière de la vérité, engager à fond les ressources de la raison que Dieu lui-même lui a données.”

Le 8 juin, le pape l’a à nouveau nommé en faisant un bilan de son voyage en croatie: “J’ai eu la joie de rendre hommage à la grande tradition culturelle croate, inséparable de son histoire de foi et de la présence vivante de l’Eglise, qui a promu au cours des siècles de multiples institutions et surtout qui a formé d’illustres chercheurs de la vérité et du bien commun. Parmi ceux-ci, j’ai rappelé en particulier le père jésuite Ruđer Bošković, grand homme de science dont on célèbre cette année le troisième centenaire de la naissance.”

Astronome, mathématicien, physicien, architecte, hydrotechnicien, archéologue, homme de lettres, philosophe, poète et diplomate, Ruđer (Roger) Josip Bošković est en effet né en 1711 à Dubrovnik et il est mort à Milan en 1787.

Et l’année 2011 a été déclarée par le Parlement croate « Année Bošković », à l’occasion de ce tricentenaire (cf. Zenit du 10 janvier 2011), qui a aussi fait partie des anniversaires auxquels l’UNESCO s’est associé en 2010-2011.

Scientifique polyglotte, reconnu par ses contemporains, il a été membre ordinaire ou correspondant de nombreuses institutions illustres parmi lesquelles figurent l’Académie des Sciences de Paris, la Royal Society de Londres, l’Académie des Sciences et des Arts de Bologne ou l’Académie Impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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