L’oubli "délétère" de la contribution du christianisme en l’Europe

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Pour une Europe « libre » et « solidaire »

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CITE DU VATICAN, Dimanche 15 février 2004 (ZENIT.org) – « Il serait délétère, avertit Jean-Paul II, d’oublier que le christianisme a contribué de façon déterminante à la formation du continent » européen. Il peut contribuer aujourd’hui à l’édification d’une Europe « libre » et « solidaire ».

A l’occasion de la fête de saint Cyrille et Méthode, le pape a en effet reçu en audience samedi matin, 14 février, en la salle Paul VI du Vatican, quelque deux mille pèlerins conduits par les cardinaux Korec et Tomko, venus de Slovaquie, l’un des dix pays à entrer dans l’Union européenne le 1er mai prochain. Le pape a également reçu le président slovaque, Rudolf Schuster.

Avant de rencontrer le pape, les pèlerins avaient assisté, en la basilique Saint-Pierre, à la messe présidée par le cardinal Josef Tomko, préfet émérite de la congrégation pour l’Evangélisation des Peuples.

L’Europe du troisième millénaire, constatait Jean-Paul II, « s’enrichit de multiples apports culturels ». « Il serait délétère, avertissait le pape, d’oublier que le christianisme a contribué de façon déterminante à la formation du continent ».

Jean-Paul II évoquait le témoignage des saints Cyrille et Méthode « grands apôtres des slaves », comme un appel « à redécouvrir les racines de l’identité européenne » du peuple slovaque, et « partagées par les autres nations du continent ».

Le pape encourageait la Slovaquie à offrir son apport spécifique à la construction de l’Union européenne, en se faisant l’interprète « des valeurs humaines et spirituelles qui ont donné un sens » à l’histoire de son peuple.

« Il est indispensable, insistait le pape, que ces idéaux vécus par vous avec cohérence continuent à orienter une Europe libre et solidaire et capable d’harmoniser ses différentes traditions culturelles et religieuses ».

La foi, insistait le pape constitué « le plus riche et le plus solide patrimoine » de la Slovaquie. C’est pourquoi il invitait les pèlerins à la « garder intègre » et à la « nourrir » grâce à « la prière, une catéchèse adéquate, et une formation continue ».

Le pape encourageait les Slovaques à ne pas « la cacher », mais à la « proclamer » et à en « témoigner avec courage » et avec une attention particulière à « l’œcuménisme » et à la « mission ».

Tel est, résumait Jean-Paul II, l’enseignement de Cyrille et Méthode, premiers d’une « foule nombreuse de saints et de saintes qui ont fleuri au cours des siècles » d’histoire slovaque, ce « héros de la foi » dont certains « ont payé le prix du sang pour rester fidèles à l’Evangile ».

Etre le sel de la terre et la lumière du monde, insistait le pape, cela veut dire « faire resplendit la vérité évangélique dans les choix personnels et communautaires de chaque jour ».

Cela veut aussi dire, continuait le pape, maintenir « inaltéré le patrimoine spirituel des saints Cyrille et Méthode en s’opposant à la tendance bien répandue à l’uniformisation des modèles homologués et standardisés ».

Jean-Paul II a évoqué ses trois voyages pastoraux en Slovaquie, en 1990, peu de temps après la chute du régime communiste, puis en 1995 et enfin, en septembre 2003 à l’occasion du 10e anniversaire de la proclamation de la République et de l’institution de la conférence épiscopale slovaque.

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ZENIT Staff

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