L’Osservatore Romano: Don Santoro, un « témoin héroïque du dialogue »

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ROME, Mardi 7 février 2006 (ZENIT.org) –L’Osservatore Romano salue en Don Santoro, le prêtre de Rome assassiné en Turquie, un « courageux et héroïque témoin du dialogue ».

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L’Osservatore Romano en italien du 8 février salue en effet le retour de la dépouille du prêtre, vers 11 h 30 ce matin, à Ciampino, où l’attendait au nom du pape le cardinal vicaire pour Rome, Camillo Ruini.

De leur côté, les autorités Turques ont arrêté ce matin à 3 heures, dans la maison de ses parents, à Trabzon, sur la Mer Noire, l’auteur du meurtre, un jeune lycéen de 16 ans, qui a confessé l’homicide: son geste s’inscrirait dans les protestations contre les caricatures de Mahomet.

« L’Italie embrasse don Andrea Santoro. La dépouille du prêtre, héroïque témoin du dialogue assassiné dimanche dernier en Turquie alors qu’il était en prière dans l’église, est arrivée aujourd’hui à l’aéroport romain de Ciampino, un peu après 11 h 30.

Des autorités civiles et militaires ont salué le cercueil du prêtre. Une chapelle ardente a été installée en la paroisse des SS. Fabien et Venance, bouleversée par la perte de son ancien curé.

Dans l’église Santa Maria de Trabzon (Trébisonde) où, écrit le quotidien de la Cité du Vatican, don Andrea « a offert le don suprême de la vie », une messe a eu lieu hier en présence de la petite communauté catholique locale – en majorité d’origine étrangère – , sous la présidence du vicaire apostolique en Anatolie, Mgr Luigi Padovanese.

Pour sa part, Mgr Ruggero Franceschini, archevêque d’Izmir et président de la conférence des évêques catholiques de Turquie, a souligné dans les colonnes de l’agence italienne Ansa que « la situation en Turquie pour la minorité catholique n’a jamais dégénéré au point de prévoir des actes de violence ».

Le président de la République italienne, Carlo Azeglio Ciampi, a adressé un message de condoléances à la mère de don Andrea, Mme Maria Polselli où il affirme: « La mort tragique de don Andrea, alors qu’il se trouvait en prière dans une église de Turquie, m’a profondément frappé. Son activité pastorale, l’engagement social et civil passionné en terre étrangère, sa profonde confiance dans le dialogue entre les religions et les cultures laisseront une trace indélébile. Son exemple de charité et d’humanité constituent une référence pour tous dans la promotion des valeurs partagées de tolérance, de respect réciproque, du caractère central de la dignité humaine ».

Un hommage à Don Santoro a également eu lieu, souligne encore L’Osservatore Romano, hier, au Capitole, le siège de la mairie de la ville de Rome.

Le maire, M. Walter Veltroni, a rappelé combien le prêtre était lié à la ville de Rome, « à ses quartiers populaires »: « C’est un paradoxe, disait-il, que justement les personnes qui tournent leur regard vers la construction de ponts de dialogue soient celles qui succombent. Il ne se trompe pas celui qui cherche le dialogue face à qui fait de la politique de la haine sa raison de vivre ».

« Aujourd’hui, disait encore le maire, la circonstance est d’autant plus douloureuse que celui qui est tombé est un prêtre lié à Rome et qui était parti en une terre lointaine pour témoigner de sa volonté de tenir ouverte la porte du dialogue et de l’échange ».

Un vieil homme de Priverno, son village natale, dans la province de Latina a confié à L’Osservatore: « La maman Marietta était née en Amérique, le papa, Gaetano, était maître maçon. C’était une famille très religieuse. Chaque fois que la cloche sonnait, ils s’agenouillaient et ils avaient l’habitude de dire la prière avant les repas ».

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ZENIT Staff

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