L’Osservatore Romano dénonce « l’avortement sélectif »

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Tragédie à l’hôpital San Paolo de Milan

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ROME, Lundi 27 août 2007 (ZENIT.org) – « Des innocents continuent de mourir », dénonce L’Osservatore Romano, à la suite d’une tragédie survenue à l’hôpital San Paolo de Milan à la suite d’un « avortement sélectif » : un choix « illégitime ».

Le parquet de Milan a ouvert une enquête après un avortement de type « sélectif » habituellement effectué en marquant d’une couleur le fœtus condamné. L’intervention visait à supprimer une jumelle atteinte de trisomie 21, lors de la grossesse d’une femme de 38 ans. Or, l’interruption de grossesse a été faite sur le foetus « sain ».

« Aucun homme n’a le droit de supprimer une autre vie. Aucun homme n’a le droit de se substituer à Dieu. Pour aucun motif », affirme L’Osservatore Romano dans un article intitulé : « Vous n’avez pas le droit », et ayant pour sous-titre : « Une pratique erronée, une nouvelle tragédie ».

« Et pourtant des innocents continuent de mourir, dénonce la quotidien de la Cité du Vatican. Leurs paroles non dites, leurs sourires jamais exprimés, leurs regards jamais accueillis continuent de ne pas susciter d’indignation ou au moins les réflexions nécessaires, profondes, sérieuses ».

« C’est ainsi que deux petites filles sont mortes à Milan. Tuées à la suite d’un avortement sélectif. Une des petites jumelles avait une altération chromosomique. Les parents ont décidé d’effectuer l’avortement pour ne garder que la jumelle « saine ». Une terrible erreur a conduit au contraire à supprimer cette dernière. Un choix radical a conduit à répéter l’avortement sur sa petite soeur restée en vie ».

L’Osservatore estime que cet « océan de douleur, de souffrance » est le « fruit d’évaluations souvent faites sans l’approfondissement nécessaire » et que souvent « les parents sont laissés seuls dans des moments particulièrement difficiles ».

« C’est l’eugénisme qui impose ses lois. C’est la culture de la perfection qui impose d’exclure tout ce qui n’apparaît pas beau, splendide, positif, fascinant. Et ce qui s’ouvre, c’est le vide, le désert d’une vie dépourvue de contenus même si elle est confectionnée à la perfection », déplore le quotidien.

Le quotidien explique : « L’événement dramatique des deux petites jumelles tuées a provoqué quelque polémique, dans les milieux de la santé, de la politique, de la culture. Les médecins se sont défendus en précisant que ce qui est arrivé est une « fatalité » impossible à prévoir. Du reste les dangers d’une intervention d’avortement sélectif sont très élevés pour l’enfant qui doit rester en vie. Et les parents, habituellement, en sont conscients, adéquatement informés par le personnel de santé. Et pourtant souvent, ils acceptent le risque ».

Ce choix n’est pas « sans douleur » et pourtant, affirme le quotidien de la Cité du Vatican, c’est un « choix illégitime » même s’il est « autorisé par la loi, comme c’est le cas en Italie ».

L’Osservatore Romano exprime ses « craintes » qu’une « politique trop prise par différentes choses sans importance finisse par définir comme choses sans importance – ce qui arrive parfois – celles qui sont ou qui peuvent devenir des tragédies désespérantes ».

Les médecins catholiques italiens ont réagi dans le communiqué ci-dessous en déplorant une pratique « eugénique ».

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ZENIT Staff

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