"L'Orient arabe, démuni de chrétiens, n'est pas l'Orient"

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Par le patriarche Fouad Twal

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Pour le patriarche Fouad Twal, « l’Orient arabe, démuni de chrétiens, n’est pas l’Orient que nous connaissons, que nous aimons ».

Mgr Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, a participé au sommet international qui s’est tenu à Amman sur le thème « les défis des chrétiens arabes », la première semaine de septembre, à l’initiative du roi Abdallah II.

Dans son intervention, le patriarche a salué « cette initiative unique de son genre » : « La présence d’un grand nombre de dignitaires religieux, chrétiens et musulmans, est très significative et constitue une quasi réponse à ce qui se passe dans notre Orient, sous forme de défis et difficultés, voire d’une question de vie ou de mort pour notre peuple ».

Il a plaidé pour la situation « catastrophique » des chrétiens en Terre Sainte, plaidant pour une solution au problème palestinien « de façon équitable et acceptable » : «  Discours et promesses ne sont guère suffisants, que ce soit du côté arabe, islamique ou occidental. Les gens, ayant perdu confiance en ces promesses, rêvent d’émigrer à l’étranger, pour justement échapper à une conjoncture qu’ils ne peuvent plus supporter. »

« L’Orient arabe, démuni de chrétiens, n’est pas l’Orient que nous connaissons, que nous aimons » et « le chrétien est le frère du musulman, et le musulman est le frère du chrétien », a-t-il poursuivi.

Pour le patriarche, c’est « le message d’Amman qui devrait se transformer en réalité dans les curricula pédagogiques, dans les discours religieux, ainsi que les medias religieux, car « écouter des discours dans des salles fermées au sujet de la tolérance, de l’acceptation d’autrui, mais sans les déclarer ouvertement et publiquement, n’est plus acceptable ».

Mgr Fouad Twal a appelé à « faire face à ces courants extrémistes avec courage et clairvoyance, à travers notamment un plan pédagogique sain, mettant en exergue les aspects positifs de l’islam, de la chrétienté et du judaïsme, afin de permettre l’émergence d’une génération nouvelle, favorable à une ouverture d’esprit et une acceptation de l’autre ».

« Il est de plus très important de créer une opinion publique qui s’oppose à ces courants, qui les isole, qui restreigne leur influence, leur emprise sur la société. Dans ce contexte les medias jouent un rôle pionnier », a-t-il estimé.

« A nous, les dignitaires religieux, chrétiens et musulmans, il appartient de savoir comment se soutenir spirituellement et socialement afin d’affronter la richesse de la civilisation occidentale, voire ses dangers, ainsi que les vagues de la violence et de l’extrémisme religieux », a conclu le patriarche.

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ZENIT Staff

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