L’Ordre Equestre du Saint-Sépulcre pose les jalons de la paix en Terre Sainte

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Présentation de son action par le cardinal Foley

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ROME, Mercredi 28 octobre 2009 (ZENIT.org) – En soutenant les chrétiens en Terre Sainte, avec plus de 50 millions de dollars en moins de 10 ans, l’Ordre Equestre du Saint-Sépulcre est en train de poser les jalons de la paix pour toute la région.

Le grand maître de l’Ordre, le cardinal John P. Foley, l’a affirmé samedi dernier en expliquant l’importance de Jérusalem et le rôle de l’Ordre durant une conférence de la Holy Land Christian Ecumenical Foundation, à Washington, D.C. (Etats-Unis).

Le cardinal Foley a rappelé que l’Ordre couvre environ les deux tiers des finances du patriarcat de rite latin, qui gère beaucoup d’écoles et d’hôpitaux ouverts non seulement aux chrétiens, mais également aux musulmans, aux juifs, et à quiconque en manifeste le besoin.

« Tout le monde est bienvenu car nous pensons que c’est par la charité, véritable amour envers son prochain, que se construisent la compréhension et le respect réciproques, qui sont les pierres milliaires de la paix », a-t-il déclaré.

La fondation organisatrice de la conférence à laquelle est intervenu le cardinal Foley, la Holy Land Christian Ecumenical Foundation, est née d’une collaboration entre un chrétien palestinien-américain et un prêtre jordanien qui exerçait son ministère en terre palestinienne, tous deux estimant que les chrétiens des Etats-Unis n’auraient aidé ceux de Terre Sainte que s’ils étaient pleinement conscients de la réalité sur place.

Mgr Foley a d’ailleurs souligné, dans ce contexte, que la grande majorité des chevaliers et dames de son Ordre viennent effectivement des Etats-Unis.

Séparation

Puis le grand maître a illustré certains des obstacles auxquels les fidèles doivent faire face en Terre Sainte. « J’ai rencontré des pères et des mères qui n’arrivent pas à trouver d’emploi car ils n’ont pas la certitude de pouvoir se déplacer de chez eux à leur éventuel lieu de travail », a-t-il déclaré. « Chaque jour, ils doivent passer les postes de contrôle et ne sont jamais sûrs d’y être autorisés. J’ai rencontré des étudiants qui ont envie d’apprendre mais qui ne peuvent fréquenter régulièrement l’école ».

« Je suis allé dans des foyers où les familles stockent l’eau parce qu’elles ne savent pas avec certitude quand leurs jerricans seront remplis. Pendant les vacances de Noël l’année dernière je me suis rendu au séminaire catholique et j’ai vu et pris acte, avec tristesse, que tant de séminaristes n’étaient pas rentrés chez eux pour les fêtes craignant de ne pouvoir ensuite revenir au séminaire, soit parce qu’on leur aurait refusé de passer la frontière entre la Jordanie ou Israël, soit parce qu’on leur aurait refusé de passer le poste de contrôle ».

Le cardinal Foley a souligné qu’il n’avait jamais vu de « chose plus tragique » que le mur qui sépare Jérusalem et Bethléem. Un mur, a-t-il souligné, qui éloigne les agriculteurs de terres qui appartenaient depuis des générations à leurs familles.

« C’est humiliant et douloureux », a-t-il reconnu. « J’apprécie la préoccupation du gouvernement israélien pour la sécurité et le respect, mais beaucoup de ces mesures soulèvent une série de questions touchant aux droits de l’homme que l’on refuse de reconnaître et d’affronter ».

Le cardinal Foley a ensuite souligné que les membres de l’Ordre Equestre sont appelés à aller toucher du doigt la souffrance de tous ces chrétiens qui vivent en Terre Sainte.

« Ils sont vivement encouragés à visiter les lieux saints, car ces visites sont sûrement importantes pour leur édification personnelle, mais surtout à se rendre chez ces catholiques et autres chrétiens qui vivent là-bas », a-t-il dit.

« Nous les appelons ‘pierres vivantes’ car ils offrent un témoignage vivant de notre foi sur terre, cette terre où notre Seigneur a vécu et prêché, où il est mort et ressuscité d’entre les morts. […] Nous lisons et voyons dans nos journaux, presque chaque jour, des comptes rendus de la tragique lutte qui déchire la terre que Notre Seigneur a rendue sacrée par sa présence. C’est pour cela que nous devons continuer à être des instruments de sa paix ».

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ZENIT Staff

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