L’ONU nécessaire à la recherche du "bien commun universel"

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« L’Eglise et l’ordre international », publication des actes du congrès

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CITE DU VATICAN, Mercredi 26 mai 2004 (ZENIT.org) – Le cardinal Martino rappelle que la recherche du « bien commun universel » requiert « une structure universelle qui aide tous les membres à poursuivre cet objectif ».

« L’Eglise et l’ordre international » : les actes de ce congrès ont été présentés mardi à Rome, à l’université pontificale grégorienne (PUG), en présence du cardinal Renato Raffaele Martino, président du conseil pontifical Justice et Paix, et de l’ambassadeur de France près le Saint-Siège, M. Pierre Morel.

Ce congrès avait été organisé à l’occasion du 40e anniversaire de la publication de l’encyclique de Jean XXIII, Pacem in Terris, il y a un an.

Le cardinal Martino citait les paroles de Paul VI qui voyait dans l’organisation des Nations Unies un « chemin obligatoire de la civilisation moderne ». Le cardinal Martino a été, on s’en souvient, pendant 16 ans, Observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies.

Le cardinal Martino insistait ainsi sur l’importance du rôle de l’ONU et de ses différentes institutions, tout en confirmant la nécessité de son adaptation à la réalité globale, en perpétuel changement. Et cette adaptation ne pourra pas, continuait en substance le cardinal Martino, se dispenser de l’éthique.

Il rappelait qu’une chaire et un séminaire permanent sur l’éthique dans les relations internationales ont en effet été institués à la PUG l’an dernier, à l’initiative du professeur et sénateur italien, Giuseppe Vedovato.

Le cardinal Martino précisait au micro de Radio Vatican: « Le Saint-Siège ne dira certainement pas comment réformer le Conseil de sécurité, ou combien de nouveaux membres il faudra accueillir. Ce sont des aspects techniques que d’éminentes personnalités sont en train d’examiner à l’intérieur d’un groupe constitué par le secrétaire général, M. Kofi Annan, et qui présentera ses conclusions lors de la prochaine session de l’Assemblée générale. Mais le Saint-Siège révèle la nécessité non seulement pour les gouvernements, mais pour toutes les autres composantes de la société et de la communauté internationale, de dire leur propre parole. La raison fondamentale du « vivre » humain est le bien commun universel. Et le bien commun universel ne peut pas être atteint sans l’aide d’une structure universelle qui aide tous les membres à poursuivre cet objectif ».

M. Morel citait pour sa part la réflexion de son prédécesseur illustre sinon immédiat, le philosophe Jacques Maritain: face à la multiplication des centres de décision et l’affaiblissement des démocraties, disait en substance le diplomate français, l’ordre international devra toujours davantage être compris comme un système de « contre poids » et de « garantie des droits », et toujours moins comme un « gouvernement mondial », expression simplificatrice et peu concrète.

Dans un tel système, l’Eglise pourra apporter une contribution importante grâce à sa fonction d’autorité morale, faisait pour sa part observer Mme Maria Rita Saulle, expert en droit international, qui citait la déclaration des Droits humains. Elle affirmait le droit de chacun à un ordre et à une paix international qui lui permette d’exprimer sa propre personnalité.

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ZENIT Staff

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