L’objection de conscience dans le « concordat » avec la Slovaquie

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Un avis de l’Union européenne contre la clause de conscience

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ROME, Lundi 6 février 2006 (ZENIT.org) – Le « Traité entre la République slovaque et le Saint-Siège sur le droit d’exercer l’objection de conscience » réaffirme le droit universel à la vie et à la dignité humaine, souligne aujourd’hui la revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune (www.genethique.org).

En effet, un projet de concordat entre le Saint-Siège et la Slovaquie devrait être signé la semaine prochaine.

Cet accord, explique la même source, protègerait le droit à tous d’exercer, en toute liberté, une objection de conscience dans le respect de ces valeurs universelles.

Ainsi, ajoute « Gènéthique », un médecin catholique aura le droit de refuser de pratiquer des avortements, de faire de la procréation médicalement assistée, d’expérimenter sur les embryons humains et les cellules sexuelles humaines, d’euthanasier, de stériliser…

Or, écrit la revue de presse, « à l’instigation des groupes pro-avortement comme le « Centre de droits reproductifs », « Catholics for Free Choice » et la « Fédération Internationale pour la planification familiale », le réseau d’experts de l’Union européenne sur les droits fondamentaux a rendu public le 15 décembre dernier un avis relatif au droit à l’objection de conscience religieuse dans les concordats ».

Selon l’étude, qui relate essentiellement, écrit « Gènéthique », le projet de concordat entre la République slovaque et le Saint-Siège, l’exercice du droit à l’objection de conscience aurait un impact négatif sur ce que le réseau d’experts nomme des « droits fondamentaux » (avortement, mariage homosexuel, euthanasie et accès à la contraception). Cet avis est donc défavorable au droit à l’objection de conscience.

Un membre de ce réseau, l’italien Bruno Nascimbene, professeur de droit à l’Université de Milan, non catholique, déplore l’avis rendu qu’il juge « injuste » et « insensé », fait observer la même source.

« D’une part, il constate que les associations auditionnées promeuvent toutes l’avortement, d’autre part il relève que beaucoup de pays membres de l’Union ont déjà signé des concordats avec d’autres églises prévoyant des clauses de conscience. Pour lui, la question de la séparation de l’Eglise et de l’Etat ne relève pas des compétences de l’Union européenne », explique « Gènéthique ».

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ZENIT Staff

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