L’inspiration, clef d’interprétation de la Bible, rappelle Benoît XVI

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Audience à la commission biblique pontificale

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ROME, Jeudi 5 mai 2011 (ZENIT.org) – On ne comprend pas l’Ecriture Sainte si l’on oublie « l’inspiration divine », souligne Benoît XVI dans son message au cardinal William J. Levada, président de la Commission biblique pontificale, et que lui-même a longtemps présidée en tant que prédécesseur du cardinal Levada comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Le thème de l’assemblée plénière de la Commission biblique était en effet : « Inspiration et vérité de la Bible ». Mais le pape rappelle que les critères de l’inspiration et de la vérité doivent aussi être conjugués avec celui de l’unité de toute l’Ecriture.

« Un concept clef pour accueillir le texte sacré comme Parole de Dieu dans des paroles humaines, est certainement celui de l’inspiration », fait observer Benoît XVI, rappelant ainsi son exhortation apostolique « Verbum Domini », publiée le 30 septembre 2010, en la mémoire liturgique de saint Jérôme.

« En effet, une interprétation des Saintes Ecritures qui néglige ou oublie leur inspiration ne tient pas compte de leur caractéristique la plus importante et la plus précieuse », à savoir qu’elles « viennent de Dieu ».

Cette interprétation « réductrice », n’arrive pas à « accéder – et ne fait pas accéder – à la Parole de Dieu dans les paroles humaines, et perd donc le trésor inestimable que contient pour nous la Sainte Ecriture ». Et ainsi, il ne s’agit plus que de « paroles simplement humaines, même si elles peuvent être (…) des paroles d’une profondeur et d’une beauté extraordinaire ».

Benoît XVI a fait remarquer que Dieu parle aux hommes « pour se révéler lui-même et faire connaître le mystère de sa volonté », ainsi que son « projet de salut pour l’humanité ».

« L’engagement à découvrir toujours davantage la vérité des livres sacrés revient par conséquent à chercher à connaître Dieu toujours mieux et le mystère de sa volonté salvifique », a affirmé le pape.

Le pape a en outre souligné l’importance de ces deux « clefs » de lecture de la Bible : « La réflexion théologique a toujours considéré l’inspiration et la vérité comme deux concepts clefs pour une herméneutique ecclésiale des Saintes Ecritures. Cependant, on doit reconnaître la nécessité, aujourd’hui, d’un approfondissement adéquat de cette réalité, de façon à pouvoir mieux répondre aux exigences concernant l’interprétation des textes sacrés selon leur nature ».

Or, un tel critère ne suffit pas : « Dans une bonne herméneutique, il n’est pas possible d’appliquer de façon mécanique le critère de l’inspiration, ainsi que celui de la vérité absolue, en extrayant une phrase ou une expression ».

Un autre critère est nécessaire, celui de l’unité de toute l’Ecriture et de l’histoire, explique le pape : « Le niveau où il est possible de percevoir la Sainte Ecriture comme Parole de Dieu est celui de l’unité de l’histoire de Dieu, dans une totalité où les éléments s’éclairent réciproquement et s’ouvrent à la compréhension ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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