L'impulsion donnée par un pape français à la construction de l'Europe

Print Friendly, PDF & Email

Millénaire de la mort du pape français, Sylvestre II

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, Dimanche 11 mai 2003 (ZENIT.org) – Jean-Paul II souligne l’impulsion donnée par un pape français à la construction de l’Europe.

Jean-Paul II a reçu en audience samedi matin, 10 mai, en la salle Clémentine du palais apostolique une délégation du diocèse de Saint-Flour et la Société des Lettres, Sciences et Arts  » La Haute Auvergne », à l’occasion des célébrations du millénaire de la mort du pape « français » Sylvestre II, moine bénédictin d’Aurillac sous le nom de Gerbert. Le pontificat de Sylvestre II est l’un des plus brefs de l’histoire de l’Eglise: il a commencé en 999 et s’est achevé le 12 mai 1003.

Dans son discours (texte intégral ci-dessous), le pape a évoqué les « racines spirituelles de la France »: « Alors que de louables efforts sont entrepris pour donner une forme juridique à l’Europe, il est bon de se souvenir de cet élan initial a été donné par un Français au début du deuxième millénaire. Par la diffusion de l’Évangile et par sa participation à la vie des nations, les chrétiens ont aujourd’hui encore le souci de participer à l’édification de la société. À travers vous, j’encourage volontiers le peuple de France à puiser dans ses racines spirituelles les éléments dont il a besoin pour sa propre existence et pour une vie solidaire et fraternelle avec ses frères du continent ».

Bénédictin du monastère Saint-Géraud d’Aurillac, le pape Gerbert, indique Jean-Paul II, « a singulièrement dominé son siècle par ses connaissances et son érudition, par sa droiture morale et son sens spirituel. Il fut à la fois un intellectuel et un homme d’action, un diplomate et un homme d’Église. Si les questions actuelles sont différentes de celles qu’il eut à affronter, son attitude spirituelle et intellectuelle demeure un appel à rechercher la vérité humaine, qui jamais ne s’oppose aux vérités de la foi. «Unissons toujours, disait-il, la science et la foi» ».

Un lien particulier existe entre le pape français et la Pologne et en particulier le diocèse de Cracovie, comme le soulignait Jean-Paul II: « Archevêque de Reims puis de Ravenne, devenu en 999 le premier Pape d’origine française, il participa intensément à ce mouvement; par exemple, en l’an 1000, il créa à Gniezno la première Église métropolite en Pologne, avec parmi les suffragants le nouveau diocèse de Cracovie dont je fus le Pasteur. Gerbert contribua ainsi à la renaissance intellectuelle et à la vitalité du continent. Son exemple nous aide à comprendre que l’Europe ne peut se construire si elle n’assume, avec lucidité, ses racines chrétiennes. Ces dernières constituent une dimension essentielle de son identité, ayant laissé leur empreinte dans la production culturelle, artistique, juridique et philosophique du Continent ».

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel