CITE DU VATICAN, Jeudi 12 juin 2003 (ZENIT.org) – « L’importance du magistère itinérant » de Jean-Paul II, est souligné par le cardinal Roberto Tucci, s.j. « Pensons, dit-il, à toutes les personnes qui ont vu le pape de près et qui ne pourraient jamais se permettre le luxe de venir à Rome pour voir le pape ici au Vatican: quelle consolation! »
Le cardinal Tucci a été la cheville ouvrière de la préparation de 79 des 100 voyages internationaux de Jean-Paul II. C’est lui qui a adressé à Jean-Paul II les vœux des personnes reçues ce matin pour fêter le 100e voyage du pape.
Les voyages de Jean-Paul II mettent en relief « l’importance du magistère itinérant du Saint-Père, qui est certainement devenu dès 1979, un des aspects les plus novateurs de son pontificat. Pas le seul, mais certainement l’un des plus importants aspects novateurs. Aujourd’hui vient s’ajouter la grande quantité, pas seulement la fréquence, mais la quantité due également au fait que le pape a un très long pontificat. Pour moi, il est très important de fêter le Saint-Père et avec tous ceux qui d’une manière ou d’une autre ont le plus coopéré à la préparation, à la réalisation des voyages; une belle médaille a été également frappée pour la visite en Croatie, rappelant ce 100e voyage. Pour moi, le ressort qui pousse le pape à voyager ainsi, à ce magistère itinérant, à cette évangélisation tous azimuts dans le monde, est surtout son union avec le Seigneur. En célébrant la messe ce matin, j’ai beaucoup pensé au Saint-Père lorsque j’ai lu cette phrase de la seconde épître de saint Paul aux corinthiens : « Ce n’est pas nous que nous annonçons, mais le Christ Jésus Seigneur. Nous, nous sommes vos serviteurs par amour de Jésus ». Je crois que c’est là l’esprit avec lequel le pape a abordé cette façon nouvelle – nouvelle au moins en quantité, et certainement en intensité – de réaliser l’évangélisation, de transmettre le message du Christ. Hier, il a remercié ouvertement le Seigneur qui a ouvert les routes du monde et des Nations déjà à cent reprises. Nous espérons que le Seigneur lui ouvre quelque territoire qui n’est pas encore ouvert à cette œuvre d’évangélisation ».
Le cardinal Tucci estime qu’il y a une constante dans ces voyages: « Avant tout, le pape va consoler, fortifier, soutenir les communautés chrétiennes locales, c’est-à-dire pour être un pèlerin, comme il le dit lui-même, aux « sanctuaires » que sont les Eglises particulières. Il y a des cas où le pape va, disons, soutenir des communautés en grande difficulté; et puis nous pensons à toutes les personnes qui ont vu le pape de près et qui ne pourraient jamais se permettre le luxe de venir à Rome pour voir le pape ici au Vatican: quelle consolation! Un grand jour, un jour dont on se souvient en disant: « J’y étais, moi aussi ». Je crois que cela est très important ».
