L'image miraculeuse de la Vierge d'Etzelsbach

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Quand la Vierge prend aussi soin des chevaux

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Britta Dörre

Traduction d’Océane Le Gall

ROME, jeudi 24 mai 2012 (ZENIT.org) – Il existe un sanctuaire marial, en Thuringe, où la Vierge Marie prend soin des hommes et de leurs besoins, et donc aussi de leurs chevaux.

Etzelsbach se trouve dans la région d’Eichsfeld, à près de 10 km de Heiligenstadt, dans l’Etat – ou « Land » – de Thuringe, au centre de l’Allemagne. L’histoire de ce sanctuaire remonte au XVIe siècle. La localité est mentionnée pour la première fois en 1525, quand la chapelle du pèlerinage « Zu Unserer Lieben Frauen » est incendiée durant la guerre des paysans (Bauernkrieg, 1524-1526).

Au début, Etzelsbach dépendait du monastère de Beuren, puis après la fermeture de la fondation cistercienne, en 1555, elle est passée aux mains de la paroisse de Sankt-Mauritius, à Steinbach.

Selon la tradition, l’image miraculeuse de la Vierge a été trouvée par un paysan, alors qu’il labourait un champ. Elle joua un rôle important dès 1625, en particulier durant le traditionnel pèlerinage équestre, qui a lieu chaque année le deuxième dimanche après la Visitation.

Dans le village voisin de Wingerode, une grave maladie s’était en effet propagée parmi les chevaux mais ils furent guéris dès qu’on les eut emmenés au sanctuaire. Jusqu’à aujourd’hui, arrivés à la chapelle d’Etzelsbach, les chevaux effectuent trois tours autour de l’édifice.

L’aspect actuel de la chapelle néogothique remonte à un projet des architectes Paschalis Gratze et Fritz Cordier de 1897-1898. L’image miraculeuse qui se trouve dans la chapelle est une Pietà en bois du XVIe siècle.

Au cous de sa visite apostolique en Allemagne, le pape Benoît XVI s’est rendu à Etzelsbach pour la célébration des vêpres, le 23 septembre 2011. Il a attiré l’attention sur la position du Christ: « Dans la plupart des représentations de la Pietà, la tête de Jésus mort penche vers la gauche. Ainsi le spectateur peut voir la blessure du côté du Crucifié », a fait observer le pape: « Ici, à Etzelsbach, la blessure du côté est cachée, car la dépouille est tournée vers l’autre côté ».

Et d’expliquer la raison de ce trait spécifique: « Il me semble que dans cette représentation se cache une signification profonde, qui se révèle seulement dans une contemplation attentive », a poursuivi le pape. «  Dans l’image miraculeuse d’Etzelsbach, les cœurs de Jésus et de sa Mère sont tournés l’un vers l’autre. Les cœurs s’approchent l’un de l’autre. Ils échangent mutuellement leur amour. Nous savons que le cœur est l’organe de la sensibilité plus profonde pour l’autre tout comme il est l’organe de la compassion profonde. Dans le cœur de Marie il y a de l’espace pour l’amour que son divin Fils veut donner au monde ».

« Sous la croix, Marie est compagne et protectrice des hommes sur leur chemin de vie », a expliqué le pape qui a également renvoyé à la Constitution dogmatique Lumen Gentium (n. 62) du Concile Vatican II sur l’Eglise: « Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils dont le pèlerinage n’est pas achevé, ou qui se trouvent engagés dans les périls et les épreuves, jusqu’à ce qu’ils ne soient conduits dans l’heureuse patrie ».

« Oui, nous traversons dans la vie une alternance de situations, mais Marie intercède pour nous auprès de son Fils  et nous transmet la force de l’amour de Dieu », a rappelé le pape à Etzelsbach. Les croyants, a-t-il ajouté,  « s’appuient sur la confiance incontrôlable que Marie est en même temps aussi notre Mère – une Mère qui a vécu l’expérience de la plus grande des souffrances, qui perçoit avec nous toutes nos difficultés et pense en digne mère comment pouvoir les surmonter ». 


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ZENIT Staff

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