L'humilité donne la vie

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Homélie du matin, 19 décembre 2013

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« L’humilité est nécessaire à la fécondité » : elle permet de « recevoir la grâce de fleurir, de porter du fruit et de donner la vie », déclare le pape François lors de la messe célébrée ce 19 décembre 2013 à Sainte-Marthe.

Le pape a commenté l’Évangile, dans lequel Elisabeth, qui était stérile, conçoit son fils Jean (Lc 1,5-25) : « De l’impossibilité de donner la vie, vient la vie… Le Seigneur intervient dans la vie des femmes stériles pour dire : ‘Je suis capable de donner la vie’ ».

La vie dans le désert

« Chez les Prophètes, il y a l’image du désert, la terre désertique incapable de faire pousser un arbre, un fruit, de faire germer quelque chose. ‘Mais le désert sera comme une forêt, disent les prophètes, il sera grand, il fleurira’. »

« Le désert peut-il fleurir ? Oui. La femme stérile peut-elle donner la vie ? Oui. C’est la promesse du Seigneur : Je peux, de la sécheresse, de votre sécheresse, faire grandir la vie, le salut. Je peux, de l’aridité, faire porter des fruits. »

Le salut n’est autre que « l’intervention de Dieu qui rend fécond, qui donne la capacité de donner la vie », ce que l’homme ne peut pas faire « tout seul » : « C’est l’intervention de Dieu qui apporte le salut. C’est l’intervention de Dieu qui aide sur le chemin de la sainteté. Il n’y a que Lui qui puisse. »

L’humilité de l’âme stérile 

Qu’est-ce que l’homme doit faire ? « D’abord, reconnaître sa sécheresse, son incapacité à donner la vie. Ensuite, demander : ‘Seigneur, je veux être fécond. Je veux que ma vie donne la vie, que ma foi soit féconde et me fasse avancer, et je veux pouvoir la donner aux autres’. ‘Seigneur, je suis stérile, je suis un désert, je ne peux pas, Toi tu peux.’ »

Le pape a souligné que « l’humilité est nécessaire à la fécondité » : c’est en effet « l’humilité du désert, l’humilité de l’âme stérile », qui permet de « recevoir la grâce de fleurir, de porter du fruit et de donner la vie ».

Au contraire, « les orgueilleux, ceux qui croient pouvoir tout faire par eux-mêmes, sont frappés », telle Mikal, la fille de Saül, « qui n’était pas stérile, mais qui était orgueilleuse », et qui « a été punie en devenant stérile ».

Il s’agit d’avoir l’humilité « de prier ainsi : ‘Seigneur, je suis stérile, je suis un désert’ et de répéter ces jours-ci ces belles antiennes que l’Église propose : ‘Fils de David, Adonaï, Sagesse, Emmanuel, viens nous donner la vie, viens nous sauver, parce que Toi seul peux ; moi, seul, je ne peux pas !’ »

Avec Hélène Ginabat pour la traduction

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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