L’histoire de l’art, histoire de la Parole de Dieu

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Par Mme Mme Fedorova Borovskaïa

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ROME, Vendredi 17 octobre 2008 (ZENIT.org) – Pour Mme Federova, l’histoire de l’art est une « histoire de la Parole de Dieu ».

Au cours de la présentation du rapport après le débat, le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a mentionné spécialement l’intervention de Mme Natalia Fedorova Borovskaïa, auditrice qui a pris la parole lors de la 14e congrégation générale de mardi matin, 14 octobre. Mme Fedorova Borovskaïa est spécialiste de l’histoire de l’art et professeur à l’Université d’État humaniste russe et à l’Académie russe des Beaux Arts.

S’exprimant en anglais, Mme Fedorova Borovskaïa s’est appuyée sur le n. 22 du Document de travail (Instrumentum laboris), dans lequel, a-t-elle résumé, l’art est considéré comme « un témoignage fécond de lecture spirituelle » de la Bible.

« L’art chrétien, et en particulier les icônes russes et les peintures de la Renaissance italienne », sont pour Mme Fedorova Borovskaïa un chemin vers « l’espace de la vie de Dieu ».

Elle a aussi salué les interventions des évêques de Roumanie et d’Allemagne « sur le rôle de l’art dans nos approches de l’Écriture Sainte ».

Elle a expliqué ainsi son itinéraire culturel et spirituel : «  Je suis née en URSS, le pays de l’athéisme d’État. Je n’ai jamais pensé à Dieu et personne ne m’a jamais parlé de Lui, à part les oeuvres d’art, la musique et la littérature ».

Mme Fedorova a ensuite posé une question de pédagogie en disant : « Aujourd’hui, j’enseigne l’histoire de l’art. La question principale que je me pose est : quelles méthodes et quelle conception de l’enseignement peuvent aider mes étudiants à rencontrer l’amour de Dieu au travers de leurs études ».

Sa réponse est qu’elle doit, elle, professeur demeurer dans la Parole de Dieu, ce qu’elle exprime ainsi : « Il est évident qu’ils trouveront leur Père seulement dans la mesure où je serai capable de demeurer dans l’espace de Sa Parole. Mais comment y demeurer, dans un cours ou dans un séminaire, alors qu’il faut prendre des décisions sur des questions professionnelles concrètes ? »

Elle suggérait pour cela  trois attitudes face à l’art : voir dans l’œuvre une prière du peintre, lire dans l’art son symbolisme spirituel et regarder l’artiste à travers l’amour de Dieu.

Il s’agit tout d’abord, a expliqué l’auditrice du synode, « d’accueillir dans son coeur l’oeuvre d’art comme une prière du peintre », et « d’enseigner à comprendre que l’on demeure dans l’atmosphère de cette prière comme un prêtre dans la prière éternelle du Christ pour sa célébration liturgique ».

Elle recommande ensuite « d’étudier l’histoire de l’art avec une attention spirituelle, en cherchant à lire son symbolisme religieux profond ».

« Je considère que l’Église doit constamment prier pour tous les maîtres et les historiens de l’art, parce que la vie de l’art dans le monde est l’histoire sacrée de la miséricorde de Dieu », a-t-elle suggéré.

Enfin, l’enseignante a suggéré de « regarder la personne de l’artiste à la lumière de l’amour de Dieu ».

Elle voit en somme l’histoire de l’art comme une « histoire de la parole de Dieu ».

Et de partir de la vie des artistes pour se faire comprendre : « Nous voyons que, souvent, la biographie de l’artiste est un chemin de croix, et que le contenu de la croix comprend ses péchés, ses erreurs et ses tentations, qui sont malheureusement trop bien connues. Tous les peintres n’ont pas mené la vie de Fra Angelico. Pourquoi, malgré les sombres circonstances de leur vie, ont-ils su créer leurs oeuvres d’un niveau spirituel élevé ? Le concept de ces phénomènes n’est pas seulement scientifique ».

Elle conclut donc : « C’est une histoire de l’art vue comme histoire de la Parole de Dieu, l’histoire du salut pour laquelle le Verbe éternel – Jésus Christ – est disposé à souffrir, à être crucifié et à mourir dans l’âme de tous les peintres pour la croissance de son talent, qui a été créé par le Père comme langage de son fils préféré ».

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ZENIT Staff

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