Presentation of handbook about extreme poverty

ZENIT - HSM

"L'extrême pauvreté n’est pas inévitable!", par Francesca Restifo

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Analyse de la directrice de « Franciscans International »

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« Dans un monde avec un niveau de développement économique, de ressources technologiques et financières sans précédent, c’est un crime que des millions de personnes vivent dans l’extrême pauvreté », et « c’est un crime », parce qu’elle n’est pas « inévitable », déclare Francesca Restifo, directrice de Franciscans International.

Mme Restifo est intervenue jeudi 17 décembre, au Vatican, lors de la présentation du « Manuel pour la mise en œuvre des principes directeurs de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme ».

« L’extrême pauvreté n’est pas inévitable, a-t-elle déclaré en citant les lignes directrices de l’ONU. C’est, au moins en partie, une situation créée, favorisée et perpétuée par les actions et les omissions des États et d’autres agents économiques. »

« L’élimination de l’extrême pauvreté est non seulement un devoir moral, mais aussi une obligation légale, a affirmé Francesca Restifo, en vertu de règles internationales en matière de droits de l’homme. »

Le but du nouveau manuel, a expliqué Francesca Restifo, est « d’aider les acteurs locaux à mieux comprendre les conséquences en termes de droits de l’homme pour les personnes vivant dans l’extrême pauvreté, et de leur offrir une série d’actions concrètes pour exiger leurs droits ».

La préparation du Manuel a pris « deux années de consultation constante et de collaboration (…) avec les communautés locales », a dit la directrice. « Nous avons consulté des militants opérant (…) avec les populations indigènes locales qui perdent leurs terres et leurs moyens de subsistance en raison des opérations de grandes sociétés multinationales, et avec ceux qui travaillent directement sur le terrain pour protéger les femmes, les enfants, les migrants et les réfugiés. »

Francesca Restifo a expliqué aussi le contenu du manuel. Elle a résumé la deuxième partie de l’ouvrage qui énonçait « quelques principes fondamentaux, tels que l’importance de gagner la confiance des personnes en extrême pauvreté » et « l’évaluation des risques en cas de réclamation de leurs droits ».

La troisième partie du manuel « fournit des suggestions et des mesures concrètes » « pour aider les autorités à respecter leurs obligations en matière de droits de l’homme », a noté Francesca Restifo.

« Il n’existe pas de ligne de démarcation claire entre la pauvreté et l’extrême pauvreté, a-t-elle souligné dans la conclusion, même si la première comporte la violation de multiples droits interdépendants. »

« Quant à l’extrême pauvreté, elle touche plusieurs aspects de l’existence humaine et crée souvent un cercle vicieux d’impuissance, de stigmatisation, de discrimination, d’exclusion et de privation matérielle », a dit Francesca Restifo.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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