« L’Evangile n’est pas une légende », explique Benoît XVI

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Paroles du pape avant l’angélus

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ROME, Dimanche 6 décembre 2009 (ZENIT.org) – « L’Evangile n’est pas une légende », explique Benoît XVI en commentant l’évangile de Luc que l’Eglise lit en ce deuxième dimanche de l’Avent.

Le pape a présidé la prière de l’angélus, ce dimanche, depuis la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, en présence de plusieurs milliers de visiteurs.

L’évangéliste « décrit avec une grande précision les coordonnées spatiales et temporelles de sa prédication », souligne le pape en commentant l’évangile de Luc (cf. Lc 3,1-6).

Le pape relève en effet «  l’abondance de références à toutes les autorités politiques et religieuses de la Palestine en 27-28 après J.-C », car l’Evangéliste « veut avertir celui qui lit et qui écoute que l’Evangile n’est pas une légende, mais le récit d’une histoire vraie, que Jésus de Nazareth est un personnage historique inséré dans ce contexte précis ».

Un commentaire dans la droite ligne du livre de Benoît XVI sur « Jésus de Nazareth. Du baptême au Jourdain à la Transfiguration » (avril 2007), où il montre le rapport entre foi et histoire. Le pape présente « le Jésus des Évangiles » comme le « Jésus historique », sans pour autant négliger les recherches exégétiques récentes, et tout en rappelant que « la figure de Jésus ne peut être comprise qu’à partir du mystère de Dieu ».

Le second élément mis en relief par Benoît XVI « est qu’après cette introduction historique, le sujet devient ‘la parole de Dieu’, présentée comme une force qui descend d’en haut et se pose sur Jean Baptiste ».

Le pape cite saint Ambroise qui écrit : « Saint Luc dit bien que la parole de Dieu est descendue sur Jean, fils de Zacharie, au désert, parce que l’Eglise n’a pas été commencée par les hommes mais par la Parole » (Sur l’évangile de Luc 2, 67). Voilà donc la signification : la Parole de Dieu est le sujet qui fait avancer l’histoire, inspire les prophètes, prépare la voie au Messie, convoque l’Eglise. Jésus lui-même est la Parole divine qui s’est faite chair dans le sein virginal de Marie : en Lui, Dieu s’est révélé pleinement, elle nous a dit, elle nous a tout donné, en nous ouvrant les trésors de sa vérité et de sa miséricorde. Saint Ambroise continue ainsi son commentaire : « La Parole est donc descendue afin que la terre, qui était auparavant un désert, produise ses fruits pour nous ». »

« La fleur la plus belle qui ait germé de la Parole de Dieu est la Vierge Marie », ajoute le pape en rappelant que l’Eglise fête, le 8 décembre, L’Immaculée Conception de la Vierge, et il précise : « L’Eglise, elle, a sans cesse besoin de se purifier, parce que le péché tend des pièges à ses membres ».

« Dans l’Eglise, il y a une lutte perpétuelle entre le désert et le jardin, entre le péché qui rend la terre aride, et la grâce qui l’irrigue pour qu’elle produise des fruits abondants de sainteté », conclut le pape.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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