L'être humain n’est pas à « sacrifier aux succès de la science et de la technique »

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Benoît XVI aux participants d’un séminaire sur les universités

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ROME, Lundi 3 avril 2006 (ZENIT.org) – L’être humain, n’est pas à « sacrifier aux succès de la science et de la technique », affirme le pape qui rappelle : « L’homme ne peut pas se comprendre lui-même pleinement s’il fait abstraction de Dieu ».

Benoît XVI s’adressait en effet samedi dernier aux participants du séminaire organisé par la Congrégation pour l’Education Catholique sur le thème : « L’héritage culturel et les valeurs académiques de l’université européenne et le caractère attractif de l’espace européen d’instruction supérieure ».

Le congrès international s’est ouvert jeudi dernier 30 mars et s’est achevé samedi 1er avril, en la salle du synode au Vatican, où il était organisé sous la houlette de la congrégation pour l’Education catholique, en collaboration avec l’UNESCO, l’association des recteurs des universités pontificales, les académies pontificales des Sciences et des Sciences sociales, sous le patronage de la Commission européenne.

Le colloque s’inscrivait en effet dans le cadre du « processus de Bologne », la ville qui a accueilli, en 1999, la réunion des ministres de l’Instruction supérieure de 29 pays européens pour la signature d’un important accord pour la construction d’un « espace européen d’instruction supérieure » (EHEA).

Le Saint-Siège a en effet adhéré à cet accord en 2003, grâce à l’engagement de la congrégation romaine.

De nombreuses universités européennes – Bologne, Paris, Cracovie, Salamanque, Cologne, Oxford, Prague – « ont joué un rôle important dans la constitution de l’identité de l’Europe et dans la formation de son patrimoine culturel », rappelait le pape.

Et les « institutions universitaires » se sont distinguées par « l’amour du savoir et la recherche de la vérité, comme référence constante à une vision chrétienne qui reconnaît le chef d’œuvre de la création dans l’homme », faisait observer le Benoît XVI.

Le pape a diagnostiqué la question « anthropologique » qui se manifeste dans la crise actuelle de l’Europe en disant : « Il s’agit de définir la conception de l’être humain qui est à la base des nouveaux projets ».

Il interrogeait dans ce sens : « Au service de quel homme veut être l’université, d’une personne confinée dans la défense de ses seuls intérêts ou d’une personne ouverte à la solidarité avec les autres, dans la recherche du vrai sens de l’existence ? »

Le pape recommandait de s’interroger sur « la relation entre la personne humaine, la science et la technique, en tenant compte du développement technologique de ce début de siècle ».

« Il faut répéter avec force que l’être humain ne doit pas être sacrifié aux succès de la science et de la technique », déclarait le pape.

Le pape soulignait l’importance de cette question dite « anthropologique », qui « pour nous héritiers de la tradition humaniste fondée sur des valeurs chrétiennes, affronte à la lumière des principes inspirateurs de notre civilisation, qui ont trouvé dans les Universités européennes d’authentiques laboratoires de recherche et d’approfondissement ».

« L’homme ne peut pas se comprendre lui-même pleinement s’il fait abstraction de Dieu, soulignait le pape. C’est la raison pour laquelle la dimension religieuse ne peut être négligée à partir du moment où elle met la main à la construction de l’Europe du troisième millénaire. Le rôle spécifique des universités surgit : dans la situation actuelle, il est demandé de ne pas se contenter d’instruire, mais de s’engager aussi à développer un rôle éducatif attentif au service des nouvelles générations, en faisant appel au patrimoine des idéaux et des valeurs qui ont marqué les millénaires passés. L’Université pourra ainsi aider l’Europe à conserver son « âme », en revitalisant les racines chrétiennes qui l’ont fait naître ».

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ZENIT Staff

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