L’ "être", frontière de l’humanité, à respecter, par Mgr Sgreccia

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Réponse à une émission télévisée

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CITE DU VATICAN, Dimanche 18 juillet 2004 (ZENIT.org) – « Une nouvelle race humaine construite en laboratoire nous dominera-t-elle ? Qui sera demain père et mère, moi ? Toi ? Et demain de qui serons-nous enfants ? » A ces questions du Professeur Edmund Pellegrino, ancien président des Universités catholiques américaines, lors d’un récent programme télévisé, Mgr Elio Sgreccia, vice-président de la l’Académie pontificale pour la Vie, répond à l’agence Fides : « La frontière, c’est l’ »être », l’essence de l’homme; que l’on prenne garde de toucher à l’être ! Avant tout, que l’on respecte l’être du fils, l’être du père et de la mère ».

« L’avènement de l’ère néolithique dans l’histoire de l’humanité a fait sortir l’homme des cavernes et l’a lancé à la conquête de la terre ; l’homme est devenu pasteur et agriculteur, il a appris à travailler les métaux et à construire des villes, il a inventé la roue et a donné naissance à la rapidité du mouvement et du temps ; il a importé le commerce par terre et par mer en se servant aussi de l’argent, il a fait fleurir les grandes villes en Orient, en Asie et en Amérique Latine.

« Après l’ère agricole, est arrivée l’ère industrielle qui a permis à l’homme une autre domination sur la nature cosmique avec l’invention de la machine, à partir du moteur à vapeur jusqu’à l’avion supersonique. Les villes peuplées auparavant d’agriculteurs, se sont entourées de constructions industrielles. Au sommet de cette ère, on a découvert l’énergie nucléaire, et l’homme s’est emparé de cette nouvelle énergie inscrite dans les écrins de la matière. Les risques courus pendant ce long chemin sont connus parce que l’invention de l’écriture durant l’ère agricole et pastorale, a permis de fixer la mémoire dans la pierre, sur les parchemins, sur le papier, avec l’imprimerie ; mais un sillon rouge de guerres et de massacres toujours plus atroces a accompagné ces pas de l’homme à l’intérieur des secrets du cosmos, parce que la domination du cosmos n’a pas toujours respecté la dignité de l’être humain.

« A présent a commencé, avec les technologies biologiques, la domination de l’homme sur la vie, sur ses secrets, sur ses sources, même là où la vie d’un nouvel être humain commence son parcours organique avec la conception, dans la rencontre d’amour entre le père et la mère.

« Quelle est la frontière pour que l’homme reste homme, et pour que le principe d’humanité reste intègre, et soit même promus par tous ? La frontière, c’est l’ »être », l’essence de l’homme; que l’on prenne garde de toucher à l’être ! Avant tout, que l’on respecte l’être du fils, l’être du père et de la mère.

« La menace existe, et il revient à notre époque d’indiquer le danger et de l’éviter. Etre enfant signifie être don de l’amour de Dieu par le don de l’amour des parents. La génération d’un enfant implique, pour qu’elle soit vraiment humaine, que l’époux devienne père par le don personnel de son propre amour conjugal à l’épouse, et que l’épouse devienne mère par le don de soi et de son propre amour à l’époux.

« Dans cette conjonction, la vie est soudée dans l’amour, et le don de Dieu devient visible dans la créature humaine, comme l’a récemment rappelé le Saint-Père (Discours à l’Académie Pontificale pour la vie, 21 février 2004)

« L’intervention de remplacement de la technologie reproductive menace l’être de la créature, et c’est, pour le dire dans les termes du philosophe Possenti, un acte « décréatural ».

« La liberté humaine, scindée de la responsabilité envers l’être et la nature humaine, devient « titanisme » et une manifestation de volonté de pouvoir. A l’ère de la biotechnologie, il faut indiquer l’horizon du respect éthique de la nature et de l’être, il faut rappeler le but de la science et de la technique qui est de soutenir et d’aider l’être humain en tout homme et chez tous les hommes ».

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ZENIT Staff

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