L’éthique dans le commerce et la publicité : trois principes fondamentaux

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CITE DU VATICAN, Jeudi 15 juillet 2004 (ZENIT.org) – Mgr Foley invite les publicistes à respecter trois principes: « Etre vaut mieux que posséder, toute personne doit être respectée, œuvrer au bien commun ».

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Vivre conformément à l’éthique dans le commerce et la publicité : Mgr John P. Foley, président du conseil pontifical pour les Communications sociales, a en effet prononcé l’homélie de la messe pour l’Association internationale des Ecoles de commerce jésuites, le 14 juillet, à Loyola, lieu de naissance de saint Ignace. Il a ensuite donné une conférence sur ce thème, indique le Service d’Information du Vatican.

Mgr Foley a voulu souligner que les « affaires » peuvent « devenir un mode de vie grisant » au point que les décisions prises peuvent avoir de lourdes conséquences pour « les décideurs et leurs familles », ainsi que pour « les investisseurs et les employés d’une entreprise ».

Mgr Foley a même confié aux étudiants qu’il lui est arrivé, dans sa jeunesse, de quitter des emplois pour raisons morales, précisant faire référence à son expérience afin que les dirigeants de ces écoles commerciales prennent conscience « des dilemmes éthiques qu’il a vécu dans ce milieu, et dont ils étudient probablement la théorie ».

« J’ai souvent pensé aux graves situations auxquelles doivent faire face les personnes mariées avec des enfants dans un marché du travail réduit où on réclame d’eux des choses parfois malhonnêtes ou pour le moins éthiquement discutables, et face auxquelles il est difficile de poser des questions, de protester ou de s’opposer, au risque de perdre le gagne-pain de leur famille », confiait l’archevêque.

Mgr Foley n’a pas manqué de recommander la référence au document publié par son dicastère : « L’éthique dans la publicité ». Les bienfaits de la publicité doivent résider, disait-il, dans « une compétitivité honnête et moralement responsable, qui aide à la croissance économique et tende à un véritable développement social ». Il soulignait que « la publicité contribue à accroître la connaissance, à faire baisser les prix et, en principe, à créer des emplois ».

Elle vise, analysait encore Mgr Foley, toujours selon la même source, « à développer des actions saines ou des initiatives morales, comme la conduite automobile prudente, mais aussi efficacement en matière religieuse ».

Récemment, par exemple, le diocèse de Vienne a fait appel à la publicité pour promouvoir les vocations, et la télévision italienne passe les messages publicitaires de l’Eglise catholique incitant à faire verser par l’Etat italien une partie des impôts (le « huit pour mille » prévu par la loi), aux œuvres de l’Eglise.

Mgr Foley a également fait observer le danger qu’il y a à « faire croire qu’avoir est plus important qu’être ».

Originaire des Etats-Unis, le ministre de la Communication du pape aura peut-être fait allusion à une certaine campagne électorale lorsqu’il concluait que l’une des « principales préoccupations des sociétés démocratiques est l’aspect éthique des campagnes politiques ». Il rappelait qu’il convient alors d’offrir une « information correcte » sur les candidats et sur leurs programmes, sans occulter le processus démocratique, « lorsque le coût de la publicité favorise les candidats ou les partis les plus riches » ou que la récolte de fonds met en danger les « principes » et la « probité » des candidats.

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ZENIT Staff

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