L'espérance des victimes d'abus qui ont rencontré le pape

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Témoignage du P. Hans Zollner

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La rencontre entre des victimes d’abus sexuels et le pape François « a été en quelque sorte un sacrement », qui leur a permis « un autre regard, une plus grande liberté, une plus grande espérance » sur leur histoire, affirme le jésuite Hans Zollner.

Le prêtre allemand, membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, évoque au micro de Radio Vatican la rencontre du pape François avec six victimes d’abus sexuels commis par des membres du clergé, qui a eu lieu le 7 juillet dernier (cf. Zenit du 7 juillet 2014).

En tant que traducteur lors de la rencontre entre le pape et deux victimes allemandes, le P. Zollner témoigne d’une expérience « très dense, riche, profonde, très touchante, par la sincérité avec laquelle ces victimes se sont préparées, par la grande écoute du pape, les paroles échangées… ».

Le pape a consacré une demi-heure à chaque personne individuellement : un symbole « très fort » de la part du « successeur de Pierre », qui a « écouté avec le cœur les personnes qui ont été violentées, qui ont souffert terriblement, par la main de ses disciples », souligne-t-il.

Mais l’événement n’était pas seulement « symbolique », ajoute le P. Zollner : « Je peux témoigner que pour eux cela a changé quelque chose, cela a été en quelque sorte un sacrement, c’est à dire quelque chose qui a transformé leur réalité. »

« Certains ont confié un changement de sentiment profond envers leur histoire, qui ne peut être effacée, mais qu’ils peuvent voir aujourd’hui avec un autre regard, une plus grande liberté, une plus grande espérance », précise-t-il.

Le P. Zollner évoque aussi le travail de la Commission pontificale pour la protection des mineurs qui s’est réunie pour la seconde fois le 6 juillet. Au menu, « l’étude de futurs membres potentiels d’autres continents et de la structure de la Commission ».

Des groupes de travail ont également été constitués, avec pour mission de se pencher sur des thèmes tels que « l’éducation, la prévention, les questions juridiques ou la formation des prêtres ».

Certains de ces groupes sont déjà à l’œuvre, sur des sujets qui « à court terme, pourront aider l’Église à mettre en œuvre les meilleures pratiques connues de par le monde », précise le P. Zollner. Ces groupes rendront des rapports sur leur travail, à la Commission qui en référera au pape. 

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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