L'Épiphanie est une fête de la lumière

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Deux ordinations épiscopales

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ROME, vendredi 6 janvier 2012 (ZENIT.org) – « L’Épiphanie est une fête de la lumière » et « la grande étoile, la véritable Super nova qui nous guide, c’est le Christ lui-même », déclare Benoît XVI. Il voit dans la marche des Mages guidés par l’étoile vers Bethléem une inauguration de « la marche des peuples vers le Christ », du « pèlerinage de l’humanité vers Jésus » (cf. « Documents », pour le texte intégral de l’homélie en français).

Le pape a en effet présidé la messe de l’Epiphanie – la « Révélation » – de l’Enfant Jésus aux Mages venus d’Orient, ce vendredi 6 janvier, en la basilique Saint-Pierre, puisqu’au Vatican et en Italie, la fête est maintenue à cette date traditionnelle du 6, tandis que pour des raisons pastorales, dans de nombreux pays, la fête est renvoyée à dimanche prochain.

Au cours de cette messe, le pape a ordonné évêques deux prêtres des diocèses de New York et de Varsovie: Mgr Charles John Brown, nommé nonce apostolique en Irlande, et Mgr Marek Solczynski, nommé nonce apostolique en Géorgie et en Arménie, qu’il a spécialement confié à la prière des Polonais après l’angélus.

Il a aussi annoncé la date de Pâques (dimanche 8 avril), et donc de l’Ascension (jeudi 10 mai) et de la Pentecôte (dimanche 27 mai), de la fête du Saint-Sacrement (jeudi 7 juin) et du premier dimanche de l’Avent (2 décembre 2012).

La joie des nouveaux évêques

Les rites solennels et graves de l’ordination – du Veni Creator à la présentation des élus – suivie de l’homélie – du dialogue du pape avec les ordinands à la litanie des saints, de l’imposition des mains puis de l’Evangile – avec la prière consécratoire – à l’onction d’huile sur la tête, à la remise des insignes du ministère pastoral – évangile, anneau, mitre et crosse – ont suscité la joie des ordinands et de l’assemblée qui a éclaté lorsqu’ils sont allés donner une accolade fraternelle au pape, aux cardinaux et évêques.

« L’Épiphanie est une fête de la lumière. « Debout ! [Jérusalem] Rayonne ! Car voici ta lumière et sur toi se lève la gloire du Seigneur » (Is 60,1). Avec ces paroles du prophète Isaïe, l’Église décrit le contenu de la fête. Oui, Il est venu dans le monde Celui qui est la vraie Lumière, Celui qui rend les hommes lumière. Il leur donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu », a expliqué le pape.

Benoît XVI a expliqué le sens universel de la marche des Mages vers Bethléem : « Le voyage des Mages d’Orient est pour la liturgie le début seulement d’une grande procession qui continue tout au long de l’histoire. Avec ces hommes commence le pèlerinage de l’humanité vers Jésus-Christ – vers ce Dieu qui est né dans une étable ; qui est mort sur la croix et qui depuis sa résurrection demeure avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

Pour le pape « les hommes d’Orient sont les premiers, suivis par tant d’autres, tout au long des siècles » car « les païens partagent le même héritage ».

Un cœur inquiet

Le pape cerne de plus près la personnalité de ces « sages » – astronomes – d’Orient : des hommes libres. Le pape les a ainsi décrits : « C’étaient des personnes au cœur inquiet, qui ne se contentaient pas de ce qui paraît et est habituel. C’étaient des hommes à la recherche de la promesse, à la recherche de Dieu. Et c’étaient des hommes attentifs, capables de percevoir les signes de Dieu, son langage discret et insistant. Mais c’étaient encore des hommes à la fois courageux et humbles : nous pouvons imaginer qu’ils durent supporter quelques moqueries parce qu’ils s’étaient mis en route vers le Roi des Juifs, affrontant pour cela beaucoup de fatigue. Pour eux, ce que pensait d’eux celui-ci ou celui-là ou encore les personnes influentes ou intelligentes, n’était pas déterminant. Pour eux, ce qui comptait était la vérité elle-même, et non l’opinion des hommes. Pour cela ils affrontèrent les renoncements et les fatigues d’un voyage long et incertain. Ce fut leur courage humble qui leur permit de pouvoir s’incliner devant le petit enfant de gens pauvres et de reconnaître en Lui le Roi promis dont la recherche et la reconnaissance avait été le but de leur cheminement extérieur et intérieur. »

Ouvrir et indiquer la route

Pour Benoît XVI de sont « quelques-uns des traits essentiels du ministère épiscopal » : « L’Évêque lui aussi doit être un homme au cœur inquiet qui ne se contente pas des choses habituelles de ce monde, mais suit l’inquiétude de son cœur qui le pousse à s’approcher intérieurement toujours plus de Dieu, à chercher son Visage, à Le connaître toujours mieux, pour pouvoir l’aimer toujours plus. L’Évêque doit être lui aussi un homme au cœur vigilant qui perçoit le langage discret de Dieu et sait discerner le vrai de l’apparent. L’Évêque encore doit être rempli du courage de l’humilité, qui ne s’interroge pas sur ce que peut dire de lui l’opinion dominante, mais tire son critère de mesure de la vérité de Dieu, et pour elle s’engage « opportune – importune » à temps et à contre-temps. Il doit être capable d’ouvrir et d’indiquer la route. Il doit marcher en avant, suivant Celui qui nous a tous précédés, parce qu’il est le vrai Pasteur, l’étoile véritable de la promesse : Jésus-Christ. Et il doit avoir l’humilité de s’incliner devant ce Dieu qui s’est rendu si concret et si simple qu’il contredit notre stupide orgueil, qui ne veut pas voir Dieu aussi proche et aussi petit. Il doit vivre l’adoration du Fils de Dieu fait homme, adoration qui lui indique toujours à nouveau la route. »

Dieu inquiet pour l‘humanité

Le pape résume : « Annoncer l’Évangile de Jésus-Christ, précéder et conduire, garder le patrimoine sacré de notre foi, la miséricorde et la charité envers les plus nécessiteux et les pauvres en qui se reflète l’amour miséricordieux de Dieu pour nous et, pour finir, la prière continue sont des caractéristiques fondamentales du ministère épiscopal. »

Le pape insiste que « prière continue » qui signifie « ne jamais perdre contact avec Dieu, se laisser toujours toucher par Lui dans l’intime de notre cœur et être ainsi envahis par sa lumière », car « seul celui qui connaît Dieu personnellement peut guider les autres vers Dieu. Seul celui qui guide les hommes vers Dieu, les guide sur le chemin de la vie ».

« Toutefois, a fait observer Benoît XVI, ce n’est pas seulement nous, les êtres humains, qui sommes inquiets par rapport à Dieu. Le cœur de Dieu est inquiet pour l’homme. Dieu nous attend. Il nous cherche. Il n’est pas tranquille lui non plus tant qu’il ne nous a pas trouvés ».

Il a conclu : « La grande étoile, la véritable Super nova qui nous guide, c’est le Christ lui-même. Il est, pour ainsi dire, l’explosion de l’amour de Dieu, qui fait resplendir sur le monde le grand éclat de son cœur. Et nous pouvons ajouter : les Mages d’Orient dont parle l’Évangile d’aujourd’hui, de même que les saints en général, sont devenus eux-mêmes petit à petit des constellations de Dieu, qui nous indiquent la route ».

ASB

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ZENIT Staff

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