L’environnement, parent pauvre des programmes de l’ONU

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Les réformes nécessaires de l’organisation internationale

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ROME, Jeudi 26 avril 2007 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège souligne la nécessité d’une réforme efficace de l’Organisaiton des Nations unies, ainsi que d’un programme efficace pour la sauvegarde des droits de l’homme et de l’environnement – « cendrillon » des progammes onusiens -, et pour la coordination et la cohérence de l’aide humanitaire. (cf. holyseemission.org)

Mgr Celestino Migliore, nonce apsostolique et observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à New York, est intervenu le 17 avril lors de la 61e session de l’assemblée générale, sur la suite à donner aux objectifs du Sommet du Millénaire, après le rapport du secrétaire général.

Mgr Migliore faisait remarquer que l’ONU est passé en 60 ans de « mécanisme de sauvegarde de la paix » à un « organisme » complexe de « promotion de la paix, du développement, et des droits humains » à un niveau « jamais atteint dans l’histoire ».

L’ONU est « reconnue de façon internationale, efficace dans de nombreuses régions » où elle a un « mandat » et « conserve à juste titre beaucoup de son prestige » dans l’opinion publique.

Mais le représentant du Saint-Siège souligne aussi le « besoin de réforme et de plus grande cohérence », la nécessité d’un effort supplémentaire pour le « Conseil des droits humains » et surtout pour l’environnement, le « parent pauvre » de l’ONU, ainsi que pour plus de « coordination » et de « cohérence dans l’aide humanitaire ».

Malgré de nombreuses tentatives, le nonce apostolique regrette que la réforme n’ait pas été menée de façon efficace.

Le Conseil des droits humains, laisse aussi « beaucoup à désirer », souligne Mgr Migliore.

« Même les tentatives récentes de réforme de l’ONU n’ont pas été toutes ce que nous aurions souhaité, disait Mgr Migliore. Le Conseil des droits humains, le nouvel organisme de l’ONU pour les droits humains – une partie vitale du mandat de l’ONU, et une source importante de son impact moral global – laisse toujours beaucoup à désirer ».

Il en explique les raisons : « Non seulement en raison d’inefficacités héritées », mais aussi en raison d’une « désintégration apparente de la volonté politique internationale » qui devrait remplacer « le simple intérêt personnel par une application dépassionnée et efficace de politiques des droits humains vraiment centrées sur les personnes ».

De nombreuses agences de l’ONU « élaborent de telles politiques au grand bénéfice de beaucoup d’individus et de groupes, mais beaucoup pourrait être amélioré ».

Mgr Migliore a souhaité aussi « plus de coordination » des différentes agences de l’ONU sur le terrain dans un même pays.

Pour ce qui concerne la défense de l’environnement, le représentant du Saint-Siège déplore qu’elle ait été pendant trop longtemps la « cendrillon » des systèmes mis en place par l’ONU, alors que le monde doit faire face à des changements sans précédent dans le climat », alors que les « demandes d’énergie » et le « besoin d’un développement durable » augmentent.

« Le Saint-Siège soutiendra avec force, a indiqué Mgr Migliore, une évaluation indépendante et avec pleine autorité, du système actuel de gouvernance environnementale ».

Enfin, Mgr Migliore a souhaité plus de cohérence dans l’aide humanitaire : « Beaucoup de vies peuvent être sauvées ou perdues selon la qualité de l’organisation ».

« L’ONU peut jouer un rôle essentiel pour la coordination d’une telle assistance », a conclu Mgr Migliore, en recommandant la « collaboration avec ceux qui sont sur le terrain ».

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ZENIT Staff

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