« L’Eglise syrienne vit tous les dimanches de l’année le Mystère Pascal »

Print Friendly, PDF & Email

Par S.B. Ignace Pierre VIII Abdel-Ahad

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – « L’Eucharistie est vécue toujours comme un Mystère pascal dans l’Eglise Syrienne d’Antioche », a souligné dans son intervention au synode, lundi matin, S.B. Ignace Pierre VIII Abdel-Ahad, patriarche d’Antioche des Syriens, chef du Synode de l’Église Syro-Catholique, au Liban. Il insistait : « L’Eglise syrienne vit tous les dimanches de l’année le Mystère Pascal ».

Le patriarche soulignait tout spécialement le lien entre Pâque chrétienne et Pâque juive en disant : « Certaines des premières communautés syriennes d’Antioche sont issues de Jérusalem d’Antioche et de la Mésopotamie des communautés judéo-chrétiennes. C’est pourquoi en passant au christianisme les chrétiens d’Antioche ne se sont pas détachés de leurs traditions anciennes surtout des fêtes juives, comme la fête de Pâques ou Pesah en hébreu ou Pesho en araméen. Ils ont trouvé dans le Seigneur le vrai Agneau pascal et tout de suite ils ont établi dans leurs méditations des parallélismes entre l’agneau pascal d’Egypte et l’Agneau pascal de Jérusalem, qui fut Jésus Christ sur la croix, immolé déjà au Cénacle par anticipation.

Il citait ce développement du parallélisme chez saint Ephrem le Syrien : « En Egypte fut versé le sang de l’agneau pour la délivrance du peuple et à Sion fut versé le sang de l’Agneau de la vérité. En regardant ces deux agneaux nous constatons leurs ressemblances et leurs divergences. L’agneau de l’Egypte fut comme un mystère dans l’ombre tandis que l’Agneau de la vérité est son accomplissement.
L’Agneau pascal, Jésus Christ, a sauvé par son sang le peuple de ses erreurs comme l’agneau d’Egypte, où se furent des milliers à être offerts, mais un seul a sauvé de l’Egypte.. Beaucoup d’agneaux furent offerts mais un seul a dissipé l’erreur. En Egypte le symbole, mais dans l’Eglise la réalité.
Le pain que le Seigneur mangea avec ses disciples à Pâque, au Pesah, et qu’il a rompu, a remplacé le pain azyme qui donna la mort à ceux qui l’ont mangé.
L’Eglise nous donne le Pain de Vie pour remplacer le pain azyme donné en Egypte. Marie nous a donné le Pain de Vie pour remplacer le pain de fatigues qu’Eve a donné. »

« Dans cette spiritualité, l’Eglise syrienne vit tous les dimanches de l’année le Mystère Pascal, sauf les dimanches de l’Avent et du Carême. C’est vers l’Eucharistie que les fidèles se tournent pour obtenir la purification de leurs péchés et le remède de Vie », insistait le patriarche.

« Pâque, Pesho, a la double signification: passage et joie, continuait-il. L’Eucharistie, Pain de Vie, joie Pascale, fait la joie des croyants. Le Dieu tout puissant se baisse et il est porté par les pauvres humains. Comme le dit l’anaphore de Saint Jacques: “C’est le Raisin de Vie que ceux qui l’ont crucifié ont foulé sans le goûter et que les croyants ont reçu sans s’en détacher. C’est le Pain Céleste qui n’affame pas qui le mange et c’est la Boisson spirituelle qui n’assoiffe pas qui la boit.” »

Il soulignait la dimension de purification et de pardon des péchés en concluant : « Avant de recevoir le Pain Céleste, la communauté des fidèles prie le Seigneur de lui donner des lèvres pures pour prendre son Corps et lui donner de jouir de son Sang. En donnant le Corps et le Sang du Christ, le prêtre dit au communiant “que la braise purificatrice du Corps et du Sang de notre Seigneur Jésus Christ te soit pour la rémission et le pardon de tes péchés.” »

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel