L’Eglise catholique offre un voyage en Orient de 15 jours

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Un pèlerinage spirituel

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ROME, Lundi 11 octobre 2010 (ZENIT.org) – Le synode, c’est un voyage en Orient pendant 15 jours avec l’Eglise catholique, mieux, un pèlerinage. Si les représentants des Eglises d’Orient sont venus à Rome, leur pèlerinage provoque aussi celui de toute l’Eglise qui s’ouvre à cette réalité complexe, riche, souvent souffrante, mais bien vivante et trop ignorée, même si Jean-Paul II lui a consacré son « Orientale Lumen ».

Un pèlerinage en Orient, cela s’entend. Il suffisait d’écouter la liturgie de la messe d’ouverture du synode pour comprendre en quel dépaysement les communautés catholiques orientales entraînent l’Eglise de tous les continents représentée au synode, solidaire.

Un voyage non pas seulement dans la géographie de ces pays, un voyage historique, un pèlerinage dans leurs lieux saints, à la (re)découverte de leurs monuments de spiritualité. Sept rites différents, sept mondes, autant de cultures et plus de langues encore.

Il suffisait d’écouter les langues des lectures et des intentions de la prière universelle. Le second livre des rois – l’histoire de la guérison de Naaman l’Araméen -, en anglais, l’Epître de Paul, en français, le psaume, en italien, l’Evangile, en latin – le Samaritain, lépreux guéri et reconnaissant – , puis en grec : rien d’extraordinaire, nous sommes à Saint-Pierre de Rome. Mais les intentions de prière en disent plus long : pour l’Eglise, l’assemblée a prié en anglais, pour le pape Benoît XVI et la communion avec lui, en arabe, pour les besoins de l’humanité, en turc, pour le monde entier en hébreu moderne (non vocalisé, comme il se doit, dans le livret liturgique imprimé par la typographie vaticane), et pour l’assemblée elle-même, en perse.

Le chœur des collèges pontificaux orientaux de Rome a chanté, comme chant de procession de sortie, les paroles du Psaume « Mon âme a soif de toi », en arabe.

Un autre voyage, vestimentaire, se faisait en image, les traditions liturgiques se manifestant en particulier par les couvre-chef des représentants de chaque culture religieuse.

Et pourtant, la liturgie manifestait aussi l’unité de tous dans leurs identités bien marquées culturellement, historiquement, spirituellement. La communion est déjà là, et le synode doit la fortifier encore pour un témoignage plus fort rendu à l’Evangile, comme cet Evangile des Béatitudes chanté également au terme de la célébration, auprès du tombeau du pêcheur de Galilée que le Christ a choisi pour présider à la charité et à l’unité, à Rome.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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