"L'Eglise catholique en Chine de 1840 à 1911”, colloque

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Message de Jean-Paul II

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CITE DU VATICAN, Mercredi 2 avril 2003 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II souhaite une meilleure connaissance de l’histoire de l’Eglise catholique en Chine, afin de mieux servir aujourd’hui le « peuple chinois ».

« L’Eglise catholique en Chine de 1840 à 1911”, un colloque sur ce thème a eu lieu à Rome du 27 au 29 mars, à l’auditorium de l’Université pontificale « Urbaniana ».

Le cardinal Crescenzio Sepe, préfet de la congrégation pour l’Evangélisation des Peuples a ouvert le congrès en lisant un télégramme d’encouragement de Jean-Paul II.

« Le pape a exprimé sa « satisfaction » pour cette initiative « visant à promouvoir une connaissance mieux fondée de l’histoire de l’Eglise catholique en Chine » et a souhaité que « la mémoire du passé suscite un renouveau au service du peuple chinois », soulignait le cardinal Sepe.

Ce congrès se proposait d’approfondir l’histoire de l’Eglise et des différentes congrégations missionnaires en Chine après 1840, c’est à dire lorsqu’avec la première guerre de l’opium, il y a eu une importante pénétration européenne, jusqu’à l’écroulement de l’empire et à la proclamation de la République, en passant par la révolte de la secte des « Boxers », les « Yihetuan », une société secrète hostile aux Européens, qui firent de nombreux martyrs. Il s’agissait en particulier d’analyser l’attitude du Saint-Siège et des différentes congrégations missionnaires face à la Chine, à sa culture, et son peuple, entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle ».

Le prof. Andrea Riccardi, professeur d’histoire à l’Université de Rome III expliquait au micro de radio Vatican que de ces études ressort, en dépit des « malentendus » et des « incompréhensions », que « le Saint-Siège avait bien compris que la Chine était une civilisation. Dans ce sens, le Saint-Siège a dû lutter pour garantir l’autonomie de sa relation à la Chine, face aux interférences des puissances coloniales ».

Pour ce qui est des relations futures, le prof. Riccardi se disait « optimiste ». « Je crois, disait-il, qu’il faut trouver les justes chemins. D’un côté, les voies diplomatiques, entre le gouvernement de Pékin et le Saint-Siège, et de l’autre, les voies de la connaissance entre la civilisation représentée par l’Eglise catholique, et la civilisation chinoise. Mais je crois que dans ce monde de la globalisation, les murs doivent tomber. Et ces murs, comme nous l’avons vu pendant ce congrès, remontent au XIXe siècle, et même avant: ce sont des murs entre cultures, des murs que le colonialisme a construits ».

Le prof. Agostino Giovagnoli, directeur de l’Institut des Sciences historiques de l’Université catholique de Milan, soulignait: « Dans un certains sens, nous voulons relever le défi que Jean-Paul II a lancé, justement en invitant à distinguer entre l’évangélisation et la politique coloniale, qui a parfois aussi impliqué les missionnaires, il faut le reconnaître ».

Elisa Giunipero, de l’université catholique de Milan, soulignait pour sa part que « dès le XVIe siècle, la « Popaganda Fide » avait « eu l’intuition d’une « inculturation » très avancée qui s’est ensuite affirmée en Chine au XXe siècle, surtout à partir des années vingt. Et donc, déjà au XIXe siècle les instructions de la « Propaganda Fide » allaient dans ce sens, de la création d’un clergé indigène pour confier l’Eglise de Chine au clergé local. Et donc, créer une Eglise chinoise autonome. Cette ligne a ensuite rencontré des difficultés en 1949, lorsqu’avec la révolution communiste, d’autres problèmes se sont ajoutés ».

Le P. Wolf D. Notker, abbé primat des Bénédictins confédéré, qui s’est rendu en Chine vingt fois depuis 1985, commentait: « En tant qu’étranger, je dois respecter les autorités locales. Avec la Chine, j’ai moi-même trouvé tant d’amis, aussi des personnes généreuses parmi les autorités civiles. Je les ai invités en Allemagne pour leur faire connaître à eux aussi cette réalité ».

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ZENIT Staff

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