"L´Eglise a compris l´importance du rôle de la femme"

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Déclarations du p. Scarafoni, organisateur d´un congrès sur la femme et la culture, à Rome

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ROME, lundi 21 mai 2001 (ZENIT.org)- Le « Cedaw », bureau de l´ONU chargé de l´application de la législation concernant les droits des femmes, a demandé l´annulation de la fête des mères « celle-ci étant trop liée à une vision traditionnelle de la femme ». Dans une école américaine on a interdit la célébration de la fête des mères sous prétexte que celle-ci est « intolérante » vis-à-vis des personnes homosexuelles. Ces prises de position contre la fête des mères ont été saluées par le mouvement féministe comme progressistes et d´avant-garde. Mais ce n´est pas l´avis de toutes les femmes. Les 22 et 23 mai, un congrès international sur « La femme et la culture dans la perspective d´un nouveau féminisme », organisé à Rome par l´Athénée Pontifical Regina Apostolorum, présentera une conception différente du rôle de la femme.

Ce congrès réunira des femmes de différents pays qui réfléchiront à la manière de développer un mouvement d´émancipation de la femme qui ne soit pas en opposition avec son rôle d´épouse et de mère.

Le père Paolo Scarafoni, Recteur de l´Athénée Pontifical et organisateur du congrès, a répondu aux questions de Zenit. Il a d´abord expliqué le pourquoi de ce congrès.

« Nous voulons discuter et approfondir l´idée d´un nouveau féminisme qui vise surtout à valoriser les qualités caractéristiques qui sont dans la nature de la femme. Nous ne sommes pas d´accord avec le féminisme qui voulait la femme semblable à l´homme, et surtout, nous voulons éviter le rapport de rivalité homme-femme. Le respect des droits de la femme est fondamental mais pas dans un contexte de conflit et d´antagonisme. Nous voulons regarder la femme à la lumière de la raison et de la révélation. Nous nous opposons en particulier aux mouvements qui, au nom de la libération, ont cherché à exclure les rôles de mère et d´épouse de la femme, alors que celle-ci joue un rôle déterminant dans la famille et dans la société. Nous voulons approfondir ce sujet en suivant les orientations sur le ´génie féminin´ données par Jean-Paul II.

Q: Qu´est-ce que vous entendez par « La femme et la culture »

Père Scarafoni: Nous voulons souligner le rôle spécial de la femme dans le contexte des différentes cultures. Aujourd´hui, on pense que la communication et la mondialisation conduiront à un appauvrissement des cultures. Il faut voir le côté positif de la mondialisation. Une intensification et un élargissement des communications favorise la rencontre entre les cultures qui en réalité s´enrichissent. Dans une société en pleine évolution, on découvrira de plus en plus le rôle de la femme dans le monde du travail, mais surtout on découvrira son rôle dans le monde de l´éducation, dans le monde de la culture, de l´expression artistique et religieuse ».

Q: Ce n´est pas un peu paradoxal que ce soit un Athénée Pontifical, fréquenté essentiellement par des hommes, qui organise un congrès sur la femme, la femme laïque, défendant un nouveau féminisme?

Père Scarafoni: L´Eglise a bien compris l´importance du rôle de la femme et c´est pour cela qu´elle cherche à le valoriser de plus en plus. Le Saint Père est l´un de ceux qui a le plus défendu la femme dans l´Eglise. Jean-Paul II est le pape qui a canonisé le plus de femmes, le pape qui a nommé sainte Thérèse de Lisieux docteur de l´Eglise, et qui serait également favorable à la proclamation d´Edith Stein docteur de l´Eglise. Jean-Paul II a pris Marie comme point de référence et il propose cette dévotion aux évêques et aux chefs d´Etat.
Il ne faut pas oublier non plus que dans l´Eglise catholique, la prière et la charité sont confiées de manière spéciale à la femme. Si nous considérons la vie sacramentale et la vie apostolique du point de vue de la prière, nous nous rendons compte qu´elle est essentiellement confiée aux femmes. Sur le plan numérique, les femmes qui prient, les religieuses de clôture, les consacrées, sont aussi trois fois plus nombreuses que les hommes. L´identité même de l´Eglise est fortement caractérisée par la femme. L´Eglise est d´ailleurs l´épouse du Christ. Dans la Nouvelle Evangélisation, le rôle de la femme est également fondamental. Si nous pensons aux catéchistes, au rôle joué par les femmes dans l´éducation et au sein de la famille, nous voyons à quel point leur rôle est décisif. La femme aura un rôle de plus en plus grand dans l´Eglise car la tâche d´unir est dans sa nature. C´est pour cette raison que nous devons promouvoir des femmes actives, qui jouent un rôle important, des femmes apôtres.

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ZENIT Staff

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