ROME, Vendredi 12 février 2010 (ZENIT.org) – Près de 1.000 congressistes de 23 pays américains se sont réunis à Saint-Domingue, capitale de la République dominicaine, pour participer à la rencontre interaméricaine de l’éducation catholique, placée sous le thème : « La qualité de notre éducation en partant de son identité ».
Le congrès était organisé par la Confédération interaméricaine pour l’éducation catholique (CIEC) et l’Union nationale des écoles catholiques, présentes dans le pays.
La réflexion portait sur deux grands thèmes essentiels : L’identité et la qualité de l’école catholique.
Dans leurs messages, tant l’archevêque de Saint-Domingue, le cardinal Nicolás de Jesús López Rodríguez, que le ministre de l’éducation, Melanio Paredes, ont parlé de l’école catholique comme d’un modèle à suivre pour les autres institutions.
Les différentes interventions ont soulevé les difficultés que traverse l’éducation et évoqué diverses possibilités de réponse à leur apporter, sans oublier les exigences que supposent l’identité d’une école catholique et la pastorale éducative missionnaire que les écoles qui veulent éduquer les jeunes d’aujourd’hui sont appelées à suivre.
Les stratégies pour une éducation de qualité, a-t-il été dit, passent toujours par la formation des professeurs, qui doivent par ailleurs se préparer à être des agents de la pastorale éducative.
Les congressistes ont écouté le témoignage de deux religieuses ayant survécu au séisme de Haïti, qui ont clairement fait sentir que leur pays est plus vivant que jamais et que le travail de reconstruction sera considérable, le plus dur restant l’accompagnement de toutes les personnes traumatisées, surtout les enfants qui ont perdu leurs familles.
Dans leur déclaration finale, les éducateurs des pays du continent américain souhaitent « une école qui ait comme centre et objectif la personne, qui participe à la communauté ecclésiale (paroisse), qui soit ouverte aux instances sociales et engagée dans les cultures émergentes, qui implique la famille dans les processus d’éducation et qui soit le signe prophétique des valeurs du Royaume » .
Pour atteindre cet objectif, les congressistes proposent plusieurs mesures, tout d’abord de « mettre de façon claire et concrète le Christ au centre du projet éducatif et pastoral des institutions », et « d’impliquer la famille dans les processus où l’éducation et l’évangélisation vont de pair ».
Ils demandent aussi de « valoriser et revoir de façon permanente et systématique les projets éducatifs et pastoraux des institutions » et « d’impliquer les divers niveaux des classes pour former une communauté éducative authentique ».
Ils exhortent ensuite à « renforcer et soigner la formation permanente des professeurs aux plans pédagogiques et professionnels, mais au plan aussi de leur foi pour qu’elle grandisse » ; à « instaurer des réseaux de collaboration entre institutions et entre congrégations dans les tâches relevant de l’éducation » et à « développer ensemble, religieux et laïcs, des processus de formation communs : formation, intégration et vécu ».
Mais il est pour eux tout aussi important de « côtoyer les jeunes et de répondre prioritairement aux besoins des pauvres » et de « soutenir, en solidarité avec les fédérations nationales, l’école catholique de Haïti dans tout le processus de récupération ».
Ils demandent à ce que « ces conclusions soient transmises à toutes les confédérations et aux centres d’éducation avec l’engagement de les appliquer et de les évaluer périodiquement pour engendrer des actions qui tendent à une éducation dans la liberté ».
Les congressistes ont enfin fait part de leur proximité aux victimes du séisme en Haïti et invité les éducateurs américains à se montrer vraiment solidaires en participant à la reconstruction de l’instruction haïtienne, aux programmes des diverses organisations d’éducation nationales et internationales ».
