L'éducation au cœur d'une rencontre entre chrétiens et musulmans

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Rencontre à Beyrouth du Comité scientifique de la Fondation Oasis

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ROME, Lundi 21 juin 2010 (ZENIT.org) – Près de 70 chercheurs, professeurs, évêques catholiques et représentants musulmans du monde entier se sont donnés rendez-vous à Beyrouth, au Liban, ces 21 et 22 juin, pour réfléchir sur le thème : « L’éducation entre la foi et la culture. Expériences chrétiennes et musulmanes en dialogue ».

Il s’agit de la rencontre annuelle, lancée en 2004 par le patriarche de Venise, le cardinal Angelo Scola, afin de promouvoir le dialogue et la connaissance réciproque entre chrétiens et musulmans, avec une insistance particulière sur les diversités internes à l’islam (cf. ZENIT).

Une rencontre de la plus haute importance avant le prochain synode des évêques sur le Moyen-Orient prévu en octobre au Vatican.

Parmi les rapporteurs, un grand nombre de noms illustres : en plus du patriarche de Venise, le cardinal Nasrallah Sfeir, patriarche d’Antioche des maronites et le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Mais également Hani Fahs, membre du Haut Conseil chiite du Liban, et Mohamed Samaha, secrétaire général de la Ligue pour l’enseignement religieux musulman.

Cette rencontre de Beyrouth fait suite à celle de l’année dernière à Venise, au cours de laquelle les participants ont réfléchi sur la manière d’interpréter les traditions à l’époque du « métissage des civilisations et des cultures », souligne H2onews et ce, pour expliquer et décrire le processus inédit de rencontre entre les hommes et les civilisations qui appelle une synthèse nouvelle, mais sans confondre les identités.

« Chaque tradition est transmise par l’éducation et donc il était naturel, logique, de faire ce pas », déclare le directeur de la revue Oasis, Roberto Fontolan.

« Après avoir beaucoup travaillé sur le thème des traditions et sur la manière d’interpréter les traditions, aujourd’hui l’interrogation ou, si l’on veut, le sujet de la recherche, est consacré à la manière de transmettre ces traditions. Comment passent-elles d’une génération à l’autre », ajoute-t-il.

« Le binôme foi et culture, explique H2onews, se situe dans ce passage d’une génération à l’autre, ou mieux dans l’inévitable interprétation culturelle de la foi qui se réalise et se transmet dans les traditions qui représentent ainsi les hypothèses de départ dans la lecture du réel ».

« Donc le thème de l’éducation est très fort », poursuit Roberto Fontola car, estime-t-il, « l’éducation, qui souvent, historiquement, est née aussi d’une exigence de la foi, c’est-à-dire la transmission de la valeur profonde de la foi aux nouvelles générations, aux autres, est précisément insérée dans ce passage, dans cette dynamique naturelle de chaque homme ».

Mais éducation veut dire aussi regard sur le monde. Dans ce contexte, alors que se joue donc la partie la plus importante non seulement de chaque homme avec son propre destin, mais aussi des identités, des peuples, des cultures, Roberto Fontolan estime que « le grand défi de ces années c’est que les religions d’un côté, et les cultures laïques de l’autre, ne peuvent plus tenir pour acquis ce passage, ce besoin de construire un pont entre une génération et l’autre ».

« Mais quel pont ? », interroge-t-il. « C’est tout simplement la manière par laquelle, d’une génération à l’autre, on s’interroge sur le rapport avec le réel qui n’est autre que le rapport avec le destin ».

Pour plus de détails se connecter au site: http://www.oasiscenter.eu/fr/

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ZENIT Staff

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