L’école au service des parents : éclairage du Saint-Siège

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Intervention de Mgr Tomasi devant l’UNESCO

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ROME, Jeudi 4 décembre 2008 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège considère que la véritable éducation, celle qui ne se limite pas à la transmission des connaissances mais prend également en compte l’affectivité et la spiritualité de l’enfant, exige que l’école ait toujours conscience qu’elle joue un rôle subsidiaire à celui des parents.

Telle a été l’exhortation adressée par l’archevêque Silvano Tomasi, Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, au cours de la 48e session de la Conférence internationale de l’éducation, qui s’est tenue à Genève du 25 au 28 novembre derniers.

Dans son intervention, diffusée ce mercredi par le Saint-Siège, Mgr Tomasi a souligné la nécessité d’une éducation « inclusive » qui va bien au-delà des « critères d’efficacité », pour « assurer la promotion d’une société respectueuse de la dignité de chaque personne humaine ».

Aussi, « les éducateurs doivent-ils être bien conscients qu’ils effectuent leur service en étroite coopération avec les parents, qui sont la première ‘agence éducative’ et ont, par priorité, le droit et le devoir d’éduquer leurs enfants ». Il s’agit là d’une application du principe de subsidiarité.

Par ailleurs, a-t-il souligné, l’éducation « doit prendre en compte les besoins de tous, et en particulier les besoins des pauvres et des plus vulnérables, des handicapés, des jeunes des zones rurales et des bidonvilles urbains, sans aucune forme de discrimination ».

Il faut une approche de l’éducation qui « vise au plein épanouissement de la personne », a expliqué Mgr Tomasi. Son rôle ne doit pas être secondaire par rapport à celui de l’économie, mais il est d’ « ouvrir les personnes à toutes les aspirations du cœur humain ».

« Une éducation globale doit concerner tous les enfants et tous les jeunes dans leur contexte existentiel, ainsi que toutes les personnes impliquées dans leur formation, dans un processus d’ensemble qui conjugue la transmission des connaissances avec l’épanouissement de la personnalité », a affirmé le prélat.

En fait, a-t-il ajouté, « les questions essentielles que toute personne se pose sont liées à la quête du sens de la vie et à l’histoire, au changement et à la dissolution, à l’amour et la transcendance ».

L’éducation doit donc « fournir à chaque personne les instruments appropriés de manière à leur permettre de contribuer et de participer de manière créative à la communauté, reflétant et donnant les réponses adéquates aux questions profondes et incontournables sur le sens, pour vivre avec les autres et découvrir sa propre nature et la dignité inhérente à toute créature spirituelle ».

Citant le pape, il a rappelé que « chez le petit enfant déjà, il existe un grand désir de savoir et comprendre, qui se manifeste dans ses questions et ses demandes d’explications incessantes. Une éducation qui se limiterait à fournir des notions et des informations, mais qui laisserait de côté la grande question de la vérité, surtout cette vérité qui peut servir de guide dans la vie, serait une bien pauvre éducation ».

 Inma Alvarez

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ZENIT Staff

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