L’avenir de la nouvelle Europe sans les valeurs chrétiennes est incertain

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Intervention de Bartholomée Ier pour le 50e anniversaire de la KEK

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ROME, Lundi 20 Juillet 2009 (ZENIT.org) – Le patriarche œcuménique Bartholomée 1er a salué, le 19 juillet à Lyon, le 50e anniversaire de la création de la Conférence des Eglises européennes (KEK), soulignant l’importance de favoriser la coopération entre la KEK et le Conseil des Conférences Episcopales d’Europe (CCEE) pour « promouvoir plus efficacement le dialogue des Eglises d’Europe avec les institutions européennes et l’Union européenne ».

« L’avenir de la nouvelle Europe en construction, sans les valeurs spirituelles chrétiennes (…) est sombre, voire incertain », a ajouté avec force le patriarche de Constantinople.

Bartholomée 1er a évoqué les « responsabilités » et les « obligations vis-à-vis de la KEK » et « du commandement de notre Seigneur qui nous enjoint de faire tout ce qui est possible pour rétablir la pleine communion entre les Eglises chrétiennes en Europe ».

« Nous aimerions souligner que la coopération entre la KEK et le Conseil des Conférences Episcopales d’Europe était nécessaire et constructive. Pour améliorer cet engagement œcuménique, nous proposons de mettre en place un mode de coopération mieux organisé et structuré entre ces deux instances », a-t-il affirmé.

A ses yeux, « une Conférence de toutes les Eglises européennes peut, à l’unisson, répondre au mieux au commandement sacré du rétablissement de la communion ecclésiale et servir l’homme contemporain confronté à une multitude de problèmes complexes ».

« Ainsi, il sera possible de promouvoir plus efficacement le dialogue des Eglises d’Europe avec les institutions européennes et l’Union européenne », a-t-il souligné. « Ce dialogue, instauré de longue date par notre Eglise, est précieux et nécessaire, non pas pour les Eglises, mais aussi pour les instances politiques de l’Union européenne, et surtout pour les peuples de l’Europe ».

Pour le patriarche orthodoxe en effet, « l’avenir de la nouvelle Europe en construction, sans les valeurs spirituelles chrétiennes qui touchent tout ce qui concerne le soutien et la protection de la personne humaine et de sa dignité, est sombre, voire incertain ».

« Aujourd’hui les temps sont difficiles et les conditions de vie critiques. Les guerres et les conflits entre les nations et les murs de séparation malheureusement perdurent encore », a-t-il souligné. « Des injustices sociales et économiques touchent chaque foyer : la xénophobie, le racisme, la violation des droits de l’homme ainsi que de la liberté religieuse deviennent de plus en plus inquiétantes ». « La sécularisation et la crise de la spiritualité et des valeurs chrétiennes préoccupent chaque jour davantage nos Eglises. La foi, notre foi en Jésus Christ, est aussi mise en question ».

« Chrétiens, juifs et musulmans se trouvent depuis quelques années en dialogue pour la promotion de la paix et de la réconciliation entre les différentes religions monothéistes », a-t-il expliqué. « C’est pourquoi aucun ajournement ne saurait être justifié ». « Au contraire, la collaboration de nos Eglises, ainsi que leur coopération avec les responsables européens, compétents en matière politique, économique et sociale, est tout aussi nécessaire qu’impérative », a-t-il souligné avec force.

« En dépit des difficultés et des contretemps, des crises et des conflits, des guerres et des souffrances, il est aujourd’hui du devoir de tous les chrétiens et de toutes les Eglises de transmettre ensemble ce message de la Résurrection et de l’espérance, ce message de la réconciliation et de la paix, car le Christ est l’espoir du monde », a conclu le patriarche orthodoxe.

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ZENIT Staff

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