L’amour est un travail, affirme le cardinal Vingt-Trois

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L’archevêque de Paris évoque son livre « La famille, un bonheur à construire »

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 ROME, Jeudi 3 mars 2011 (ZENIT.org) – La « réussite familiale suppose du travail » : c’est ce qu’affirme le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, dans une interview publiée sur le blog Familles 2011, à l’occasion de la publication de son livre « La famille, un bonheur à construire » (éditions Parole et Silence), cf. aussi Zenit du 23 janvier 2011, http://www.zenit.org/rssfrench-26724 )

« Dans la société qui est la nôtre, affirme l’archevêque de Paris, la réussite familiale suppose du travail. C’est-à-dire qu’on ne peut pas se contenter de ‘mettre les gens dans un bocal’ et de dire : ‘du moment qu’il y a de l’oxygène cela va bien se passer’ ».

« Il faut que les gens travaillent à leur réussite, plus peut être que dans d’autres époques », explique-t-il. « Un couple qui veut sauvegarder cette unité, doit y passer du temps. Ceux qui entrent dans la boulimie d’activités qui caractérise notre société, se découvrent étrangers l’un à l’autre au bout de cinq ou dix ans ».

Et d’insister : « Je milite pour que l’on dise que l’amour est un travail ».

Les thèmes du couple et de la famille sont un « enjeu décisif pour la société », rappelle encore le cardinal. « Si nous ne réussissons pas à surmonter les difficultés que comporte la vie familiale, nous allons vers une société de violence. Cette inquiétude n’a pas d’abord des motifs évangéliques, mais des motifs sociopolitiques ».

A ses yeux, « si la famille ne joue pas son rôle, je ne vois pas quelle sera l’institution de base où s’éduqueront les vertus sociales. Or, le sens même de cette réalité humaine fondamentale est aujourd’hui largement remis en cause ».

Dans cette interview, le cardinal Vingt-Trois rappelle que dans le couple, les époux sont appelés à vivre chaque jour « avec quelqu’un qui est complètement différent de soi » et doivent « vivre cette communion comme un acte d’amour et pas comme une contrainte ». « Tout ceci est significatif de la fidélité de Dieu et c’est pourquoi le mariage est un sacrement : le lieu concret d’une réalité de Salut ».

Or, « beaucoup de couples globalement branchés sur l’univers chrétien, posent eux aussi les questions du sens de la famille que tout le monde pose », explique-t-il. « Ce que l’Église propose de vivre aux familles, ils l’envisagent beaucoup moins en termes de sens, que comme une norme à laquelle on essaie de se plier, que l’on respecte plus ou moins, et qui exclut celui qui n’y entre pas. Il faut donc les aider à y réfléchir ».

L’archevêque de Paris affirme enfin qu’un couple fidèle est « une espérance pour tous et pas une condamnation pour les autres ». « Pour une femme seule, pour une famille recomposée ou pour un célibataire, le fait qu’il y ait des gens qui vivent fidèlement leur amour est un bienfait », observe-t-il. « Que la famille soit forte est une ressource pour toute la société, et pas seulement pour les membres de la famille elle-même. La fidélité n’est pas simplement une question morale pour les époux, c’est une question d’équilibre de toute la société ».

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ZENIT Staff

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