L’amour du prochain c’est d’abord le souci de la justice, affirme Benoît XVI

Print Friendly, PDF & Email

Homélie à Munich (1)

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Dimanche 10 septembre 2006 (ZENIT.org) – L’amour du prochain c’est d’abord le souci de la justice, a affirmé Benoît XVI, qui a également offert comme un commentaire de la devise : « Egalité, liberté, fraternité » dans son homélie lors de la messe en plein air, à Munich, sur l’esplanade de la « Nouvelle foire », devant quelque 250.000 personnes, selon les organisateurs.

Le pape exhortait à ce que « la justice et l’amour deviennent des forces décisives dans l’ordre du monde ».

Benoît XVI était arrivé en limousine noire, avant de faire le tour de l’esplanade en voiture panoramique pour saluer la foule. A l’accueillir, comme hier à l’aéroport, le président de la République fédérale qui a assisté à la messe, bien que de confession protestante, aux côté de la chancelière Angela Merkel, également protestante, et du présiden du Land de Bavière Edmund Stoiber. Le pape les a particulièrement remerciés de leur présence.

« L’amour du prochain, qui est en premier lieu sollicitude pour la justice, est la pierre de touche pour la foi et pour l’amour de Dieu », a affirmé Benoît XVI en commentant le passage de l’apôtre Jacques lu au cours de la liturgie de ce dimanche.

C’est ainsi que le « Royaume de Dieu » arrive : « Dieu doit devenir, souligne le pape, la force déterminante pour notre vie et pour notre action ».

Et d’expliquer: « Lorsque nous prions « Que ton Règne vienne », nous ne croyons pas en une chose lointaine, dont nous-mêmes ne désirons pas même faire l’expérience. Au contraire, nous prions afin que la volonté de Dieu détermine maintenant notre volonté et qu’ainsi Dieu règne dans le monde ; nous prions donc pour que la justice et l’amour deviennent des forces décisives dans l’ordre du monde ».

« Une telle prière, ajoutait le pape, s’adresse certes en premier lieu à Dieu, mais elle secoue aussi notre cœur. Au fond, le voulons-nous vraiment ? Orientons-nous notre vie dans cette direction ? »

Comme un commentaire original de la devise française, le pape affirmait : « Jacques l’appelle « la règle royale », la loi de la royauté de Dieu, et aussi « loi de la liberté » : si nous pensons et vivons tous selon Dieu, alors nous devenons tous égaux, nous devenons libres, et ainsi naît la véritable fraternité ».

« Jésus, insistait le pape, se consacre à ceux qui souffrent, à ceux qui sont repoussés aux marges de la société. Il les guérit, et, en leur ouvrant ainsi la possibilité de vivre et de décider ensemble, il les introduit dans l’égalité et dans la fraternité », et indique ainsi aux croyants « la direction » de leur « action ».

Le pape a conclu sur la paternité de Dieu en disant : « Dans la première lecture, en parlant de Dieu, Isaïe parle en même temps du salut de qui souffre. Et Jacques, en parlant de l’ordre social comme expression incontournable de notre foi, parle logiquement aussi de Dieu dont nous sommes les enfants ».

Le soleil de la veille et le vent léger étaient encore au rendez-vous de cette première messe de Benoît XVI dans sa terre natale depuis son élection.

Dans la foule, on remarquait de nombreux Bavarois en costumes traditionnels, et de nombreux jeunes.

Certains étaient arrivés dès minuit sur l’esplanade de la « Neue Messe ». D’autres étaient venus en bus – près de 2000 – sous la vigilance de quelque 5000 policiers mobilisés pour la sécurité quotidienne de la visite papale.

La foule en liesse agitait de nombreux drapeaux, celui du Vatican, jaune et blanc, celui de la Bavière, au damier bleu ciel, celui de l’Allemagne et d’autres nations voisines.

En fin d’après-midi, le pape a présidé la prière des vêpres dans la cathédrale de Munich, dont il a été l’archevêque de 1977 à 1982, avant de partir pour Rome. Le choeur et l’orchestre ont donné un éclat particulier à cette célébration solennelle.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel