L’Afrique a « peur » et doit se libérer de la peur, par Mgr Agbatchi

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Pour l’Afrique, il souhaite un « avenir pascal »

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ROME, Mardi 6 octobre 2009 (ZENIT.org) – L’Afrique a « peur » et doit se libérer de la peur, c’est ce à quoi le synode va contribuer, selon l’archevêque de Parakou, au Bénin, Mgr Fidèle Agbatchi. Pour l’Afrique, il souhaite un « avenir pascal ».

Il apparaît clairement, a fait observer l’archevêque lors de la session de ce 6 octobre, au matin, que la présente Assemblée constitue une « heureuse réplique de celle de 1994 ».

Si celle-ci s’était conclue par l’Exhortation post-synodale « Ecclesia in Africa », celle-là exprime ainsi son thème : « L’Eglise en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix », a précisé l’archevêque béninois.

Or, a-t-il fait remarquer, « cette formulation, si positive qu’elle soit, ne cherche pas à dissimuler les dissensions familiales, les tensions interethniques sur fond historique, les guerres et la corruption grande échelle qui minent le continent ».

Il souhaite une réflexion biblique approfondie de façon à ce qu’en poursuivant leurs « bienfaits en faveur de ce continent », les Pères synodaux voient, « par-delà les aspects pratiques abondamment soulignés dans ‘l’Instrumentum Laboris’ », comment « fonder exégétiquement et théologiquement la réconciliation, la justice et la paix sur l’unique Dieu Trinité et sur son oeuvre au cours de la Révélation, depuis l’Ancien Testament jusqu’au jour du Fils de l’Homme ».

Une telle entreprise, a-t-il souligné, « aiderait l’Afrique à prendre sa responsabilité historique devant l’Evangile qu’elle a reçu et qu’elle a le devoir de se donner en se situant résolument dans la dynamique de la « metanoia » (« conversion, en grec, ndlr) ». Il affirme : « Cette responsabilité la conduirait à se libérer de la peur ».

« De fait, a précisé l’archevêque de Parakou, l’Afrique a peur et vit de peur. Gardant jalousement pour elle les conclusions de ses découvertes sur le monde et la nature, elle se laisse naturellement aller à la méfiance, au soupçon, à l’attitude d’auto-défense, à l’agression, au charlatanisme, à la divination, à l’occultisme et au syncrétisme, autant de choses qui ont contribué à obnubiler la recherche du vrai Dieu pendant des millénaires ».

« Combien est attendu alors sur ce continent, mère de tous, l’éclat plus radieux encore de la lumière du Christ mort et ressuscité ! Ce que je souhaite à ce Synode, c’est un avenir pascal et, après ses souffrances, la résurrection de l’Afrique », a conclu l’archevêque béninois.

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ZENIT Staff

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