L´affaire Milingo, un "boomerang" pour la secte Moon

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La presse révèle que Maria Sung était déjà mariée

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CITE DU VATICAN, jeudi 30 août 2001 (ZENIT.org) – La mariage de l´archevêque africain Emmanuel Milingo avec la coréenne Maria Sung, contracté avec la « bénédiction » du révérend Sun Myug Moon, aurait dû constituer un grand moment de gloire pour la secte et un moyen pour attirer de nouveaux adeptes parmi les catholiques, surtout en Afrique. Les faits qui se sont succédés depuis semblent pourtant se retourner contre la « Fédération de la Famille pour la Paix Mondiale et l´Unification ».

La presse italienne vient de révéler que Maria Sung, qui avait déclaré pendant plus de deux semaines vouloir faire une grève de la faim pour protester contre le fait qu´on lui interdisait de revoir Emmanuel Milingo, et qui avait envoyé des lettres incendiaires à Jean-Paul II, rappelant l´indissolubilité du mariage, était déjà mariée. Elle aurait épousé un certain Salvatore (son nom n´a pas été révélé par respect pour sa vie privée), fonctionnaire à Naples, âgé de 53 ans, le 25 août 1995.

Pendant plusieurs semaines, les dirigeants de la secte ont fait preuve d´un incroyable professionnalisme dans l´utilisation des moyens de communication. Maria Sung et Philip Shanker, porte-parole et vice-directeur de l´Eglise de l´Unification, sont arrivés à Rome après la rencontre de l´archevêque avec le pape Jean-Paul II, faisant courir le bruit que Maria Sung était enceinte. Une rumeur qui attira bien sûr une quantité de journalistes autour de l´hôtel romain dans lequel séjournait la coréenne. Lorsque la presse découvrit que cette rumeur était infondée, Maria Sung commença sa grève de la faim.

Lorsque l´archevêque et le Saint-Siège ont consenti à organiser une rencontre, c´est Shanker lui-même qui a refusé. C´est alors que Mgr Milingo a décidé d´envoyer une lettre d´explication à Maria Sung mais cette lettre a été confisquée par la secte. C´est seulement lorsque le quotidien du Turin « La Stampa » a révélé que Maria Sung avait déjà été mariée que Shanker a accepté que l´ancien archevêque de Lusaka (Zambie) et Madame Sung se rencontrent.

La secte Moon a accusé le Vatican de lavage de cerveau, de ségrégation, d´avoir drogué l´archevêque et de l´avoir privé de sa liberté. Dans ses déclarations à la presse, le 24 août dernier, Mgr Milingo révélait qu´après son mariage aux Etats-Unis, c´est la secte qui l´interdisait de revoir ses amis et les personnes qu´il connaissait.

Le Saint-Siège n´a par ailleurs jamais adopté les techniques de l´Eglise de l´Unification: l´attaque personnelle et la calomnie. Le Vatican a toujours profondément respecté Maria Sung, et Mgr Milingo a dit lui-même combien les paroles de compréhension de Jean-Paul II l´ont touché, notamment lorsque celui-ci lui a demandé de « revenir à l´Eglise », « au nom de Jésus-Christ ». La manière dont a eu lieu la rencontre hier soir entre Maria Sung et Mgr Milingo, dans la plus grande transparence, est la preuve que lorsque la secte accusait le Vatican d´avoir enlevé l´ancien archevêque de Lusaka et de l´avoir drogué, elle faisait très probablement allusion à des méthodes qu´elle connaît bien.

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ZENIT Staff

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