L’adoration, sommet de l’expression de la foi en la présence du Christ dans l’Eucharistie

Print Friendly, PDF & Email

Intervention de Mgr Fecteau (Canada)

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – « L’acte d’adoration, l’attitude intérieure d’adoration, constitue le lieu où culmine l’expression de la foi en la présence du Seigneur dans le Très Saint Sacrement », souligne Mgr Clément Fecteau, évêque de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, au Canada, qui a pris la parole au synode des évêques lors de la congrégation du 3 octobre après-midi.

« C’est à juste titre que le document soumis à l’étude de la présente assemblée du synode recommande d’affirmer avec insistance que le Christ Jésus est réellement présent dans le Sacrement de l’Eucharistie », soulignait l’évêque canadien dans son intervention.

Il citait le n. 38 de l’Instrumentum Laboris qui « invite la présente assemblée synodale à affirmer de nouveau que “la présence permanente et substantielle du Seigneur dans le sacrement n’est pas simplement une typologie ou une métaphore” ».

Il soulignait la nécessité d’un langage accessible aux fidèles pour comprendre en profondeur le mystère de la présence eucharistique: « On a raison de demander à ce sujet “d’expliquer la théologie de la consécration” pour faciliter le dialogue œcuménique et pour faciliter la compréhension des catholiques eux-mêmes. Il y aurait lieu aussi de demander à des spécialistes de développer un langage plus approprié pour la catéchèse de ce grand mystère ».

« Il arrive souvent qu’on considère l’Eucharistie comme quelque chose de statique alors qu’il s’agit d’une réalité dynamique. L’Eucharistie n’est-elle pas la personne du Christ, non seulement présente, mais en action sacrificielle constante et permanente bien que sous forme de mémorial », insistait Mgr Fecteau.

Et d’insister sur l’importance du langage : « Il serait souhaitable que des spécialistes suggèrent un langage renouvelé sur cet aspect de manière à ce que pasteurs, catéchètes et fidèles en arrivent à une compréhension plus profonde et plus vraie de la présence du Seigneur dans l’Eucharistie.
L’acte d’adoration, l’attitude intérieure d’adoration, constitue le lieu où culmine l’expression de la foi en la présence du Seigneur dans le Très Saint Sacrement. Il faudrait éviter cependant d’interpréter cette affirmation comme si les célébrations d’adoration en dehors de la messe étaient, davantage que cette dernière, l’expression d’une telle foi ».

L’évêque canadien concluait sur l’importance de l’adoration eucharistique : « Il est à souhaiter que cette assemblée synodale approfondisse davantage cette question de l’Adoration Eucharistique, car il y a un grand effort à faire pour renouveler cette pratique en explicitant le sens et en fournissant des textes de prières appropriés afin de soutenir celles des personnes qui n’ont pas encore l’habitude de la prière spontanée ».

Pour sa part, un autre évêque canadien, Mgr Paul-André Durocher, évêque d’Alexandria-Cornwall, mettait l’accent sur la croix du Christ en disant : « La croix du Christ, formée d’un tronc et d’une poutre, rappelle les deux dimensions de la mort salvifique du Christ : verticale, la glorification du Père; horizontale, le salut de l’humanité. La croix convoque la communauté chrétienne à s’unir au Christ selon ces deux dimensions – la louange du Père et la prière pour le monde – faisant de l’Eucharistie une action liturgique à la fois doxologique et missionnaire ».

« Or dans notre monde contemporain, on est porté d’abord à chercher l’épanouissement personnel et les gratifications immédiates. Dans un tel contexte culturel, on risque de réduire l’Eucharistie à l’étroitesse de nos propres besoins et désirs. Il faut donc développer ces dimensions doxologique et missionnaire en cultivant l’art de célébrer, en étant attentif aux possibilités de louange et d’ouverture sur le monde déjà présentes au cœur de la liturgie, quitte à développer de nouveaux formulaires de prière, de nouvelles préfaces, un nouveau rite d’envoi. Tout cela afin de réaliser dans la célébration ce que la croix de procession symbolise déjà », concluait Mgr Durocher.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel