La préoccupation grandit au Kosovo après les récents affrontements entre Serbes et Albanais, durant lesquels plusieurs églises serbes ont été incendiées.
Des sources locales déclarent à l’agence Fides : « Les affrontements ont explosé à l’improviste, et ont surpris tout le monde. Au Kosovo, il y a depuis longtemps des raisons de mécontentement, comme le grand nombre de jeunes au chômage ; mais ce qui surprend, c’est la rapidité avec laquelle la violence a explosé à l’improviste. Certains pensent qu’il y a des gens qui veulent élever le niveau de la violence et passer de l’affrontement ethnique à l’affrontement religieux ».
Le fait que des églises orthodoxes aient été incendiées peut s’expliquer par le fait qu’elles sont considérées comme le symbole de l’ethnie serbe ; mais il pourrait aussi y avoir d’autres raisons. Dans la région, des organisations islamistes extrémistes se sont infiltrées. Il peut y avoir des intérêts étrangers qui veulent alimenter la haine religieuse ».
« L’islam local a une histoire de tolérance, et, au cours des siècles, les différentes religions ont vécu en paix les unes à côté des autres. Nous espérons que la tradition de tolérance se poursuivra. Nous espérons que les musulmans du lieu seront les premiers à s’opposer à la diffusion de l’extrémiste islamique », concluent les sources de Fides.
Lors des affrontements du mois de mars, les églises orthodoxes de Pristina et de Gjakova (dans la partie sud-ouest de la région) ont été détruites, ainsi que 13 autres églises ; 30 personnes ont été tuées et 600 autres blessées.