Justice et paix: le pape appelle à une "mobilisation globale des consciences"

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Que les jeunes « s´opposent » à la tentation « de la haine et de la violence »

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CITE DU VATICAN, Mardi 1er janvier 2002 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II demande une « mobilisation globale des consciences », dans un monde « globalisé » où les plus faibles sont les premières victimes du manque de justice et de paix. Il invite tout particulièrement les jeunes à « s´opposer » fermement à la tentation « de la haine et de la violence ».

Avant de prier l´angélus avec les pèlerins rassemblés Place Saint-Pierre, et reliés par la radio ou la télévision, en ce premier jour de l´année 2002, fête liturgique de Marie Mère de Dieu, et Journée mondiale de la paix, selon la tradition établie par Paul VI. Les media italiens ont souligné la « forme » du pape qui, après la fatigue de Noël avait retrouvé une voix forte et énergique.

« Dans un monde globalisé, disait le pape, où les menaces contre la justice et la paix se répercutent sur une large échelle au détriment des plus faibles, s´impose une mobilisation générale des consciences ».

Le pape rappelait le chemin tracé dans ce sens par le Grand Jubilé de l´an 2000 et exhortait: « Il ne faut pas se décourager face aux épreuves de l´histoire, mais persévérer dans l´engagement à orienter dans la juste direction les choix personnels, familiaux et sociaux, de même que les grandes lignes du développement national et international ».

Jean-Paul II invite à répondre aux « forces négatives » qui apportent la guerre « par la logique de la justice et de l´amour ». « Bonne année à tous! », avait souhaité d´emblée le pape, avant d´ajouter: « Nous nous échangeons ce souhait, au début de 2002, sous le regard bienveillant de Sainte Marie que nous vénérons aujourd´hui en tant que Mère de Dieu. Un souhait de sérénité et de paix en cette Journée mondiale de la Paix, qui se renouvelle chaque année depuis qu´en 1968, elle a été instituée par mon vénérable prédécesseur le Serviteur de Dieu Paul VI. Pour construire la civilisation de l´amour, l´humanité a besoin de la paix. Hélas, en cette période de l´histoire, les préoccupations et les difficultés font obstacle à cette voie. Mais elle ne peut ni ne doit cependant être abandonnée. Aux forces négatives, guidées par des intérêts pervers, qui visent à faire du monde le théâtre de la guerre, il faut répondre par la logique de la justice et de l´amour ».

C´est dans ce contexte, explique Jean-Paul II, qu´il faut comprendre le Message pour la Journée mondiale de la Paix 2002. Il a voulu y réaffirmer en effet: « Il n´y a pas de paix sans justice, il n´y a pas de justice sans pardon ». Et d´expliquer: « Il n´est pas possible de rétablir pleinement l´ordre brisé si ce n´est en unissant la justice et le pardon ».

Cet appel, le pape l´adresse, souligne-t-il, « aux hommes et aux femmes qui ont connu au siècle dernier, les funestes guerres mondiales ». Mais il s´adresse aussi tout particulièrement aux jeunes qui, par chance, n´ont pas vécu ces conflits ». A tous il dit: « Nous devons nous opposer ensemble avec fermeté à la tentation de la haine et de la violence, qui donnent l´illusion de résoudre les conflits, mais procurent des pertes réelles et permanentes. Le pardon, en revanche, qui pourrait sembler de la faiblesse, présuppose une grande force spirituelle et assure des avantages à long terme ».

Reprenant un thème de son message pour la paix et de son homélie du matin, le pape insistait sur cette dimension du pardon et sur la « règle d´or » comme principe éthique universel. « Le pardon, en s´opposant à cet instinct de répondre au mal par le mal, est une attitude qui, spécialement pour les chrétiens, a des motivations religieuses profondes, mais qui s´appuie aussi sur des bases rationnelles. En effet, la règle de faire aux autres ce que l´on veut qu´on nous fasse est valable pour tous, croyants et non-croyants. Ce principe éthique, appliqué au niveau national et international, constitue une voie royale pour construire un monde plus juste et plus solidaire ».

C´est vers la Vierge Marie que se tournait Jean-Paul II à la fin de l´angélus ´ »afin qu´elle obtienne pour le monde la paix du Christ ». « A elle, confions, invitait Jean-Paul II, avec confiance, l´Eglise et toute l´humanité, à l´aube de cette nouvelle année ».

Aux pèlerins de langue française, le pape adressait ces voeux: « Au seuil de cette année nouvelle, j’adresse mes vœux cordiaux et chaleureux à tous les auditeurs de langue française. Que cette année vous apporte paix et sérénité, avec l’aide de Dieu et grâce à un engagement soutenu des hommes! Bonne et heureuse année à tous! »

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ZENIT Staff

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