Journée des Grands-Parents d'une personne malade psychique ou handicapée

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Organisée à Paris par l’Office chrétien des personnes handicapées

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ROME, Mercredi 14 novembre 2007 (ZENIT.org) – A l’occasion de la deuxième « Journée des Grands-Parents d’une personne malade psychique ou handicapée », organisée samedi 17 novembre à paris, par l’Office chrétien des personnes handicapées (OCH), Catherine Campomar présente cette initiative aux lecteurs de Zenit.

Zenit – Vous organisez pour la seconde fois une journée pour les « grands-parents d’une personne malade psychique ou handicapée ». Quels ont été les points les plus importants de la première journée ?

C. Campomar – Eh bien, il me semble que la première journée a d’abord révélé un très grand besoin de partage. Pour beaucoup de participants, en effet, c’était la première fois qu’ils avaient l’occasion d’échanger avec d’autres grands-parents et de parler ensemble de leurs relations parfois difficiles avec leurs enfants. C’est également la raison pour laquelle ils ont vraiment apprécié l’intervention du Professeur Marie-Odile Réthoré, qui accompagne, soigne et redonne confiance en la vie à de très nombreuses familles touchées par le handicap mental, car elle leur a permis de prendre du recul et de mieux se situer par rapport à leurs enfants dans leur rôle unique de grands-parents. Par ailleurs, les témoignages d’autres grands-parents ont permis des échanges d’expérience fructueux et les participants ont apprécié de pouvoir s’adresser facilement à différents professionnels compétents et disponibles lors des ateliers. L’aspect convivial, avec temps de pause-café et pique-nique partagé, a créé une ambiance familiale et fraternelle, toute de simplicité, qui a facilité les échanges.

Zenit – Vous posez la question « Comment être présents, sans être pesants ? ». Quels sont les écueils à éviter ?

C. Campomar – La plupart des grands-parents sont pleins de bonne volonté et désireux de se rendre disponibles pour aider leurs enfants. Mais, étant eux-mêmes doublement blessés par le handicap de leur petit-enfant et la souffrance de leur propre enfant, ils sont parfois maladroits et ont du mal à mettre des mots sur ce qu’ils vivent, ce qui rend les relations plus difficiles. Conscient de leur situation délicate, ils ont peur d’être importuns ou indiscrets et, parfois n’osent pas proposer à leurs enfants de les soulager. Ou, au contraire, ils essaient de protéger leurs enfants en prenant la situation en main. C’est donc vraiment tout un art d’accompagner ses propres enfants sans être pesant.

Zenit – La solidarité entre générations est difficile dans notre société. Autour de la personne handicapée, est-ce que la donne change ? Comment ?

C. Campomar – La présence des grands-parents est tout à fait irremplaçable, tant auprès de leur petit-enfant handicapé que de ses frères et sœurs. Lorsqu’ils les accueillent pour soulager les parents, leur capacité d’écoute leur permet de recueillir des confidences que les petits-enfants n’oseraient jamais dire à leurs parents. Ils peuvent vraiment avoir une parole apaisante, apporter à chacun leur bon sens, leur sagesse, beaucoup de patience et de tendresse. Dans sa faiblesse, le petit-enfant handicapé ouvre peu à peu le cœur de tous les membres de sa famille. Il peut devenir source d’unité et d’harmonie familiale.

Zenit – Cette journée offre aussi la possibilité de bénéficier de conseils de professionnels (médecin, notaire, psychologue, prêtre …). Comment cela se passe-t-il ?

C. Campomar – Après le partage en petits groupes du matin, des ateliers animés par des professionnels sont proposés dans l’après-midi de telle sorte que chaque grand-parent puisse participer à deux ateliers successifs. Ces ateliers sont pour eux l’occasion de poser des questions plus précises, qu’elles portent sur la nécessité de tel ou tel traitement, sur les maladies génétiques ou sur la transmission du patrimoine familial, par exemple. Et ils ont l’assurance d’obtenir des réponses ou des éléments de réflexion adaptés venant de personnes compétentes ayant autorité chacune dans son domaine.

Zenit – Chose assez unique, cette journée permet aussi aux grands-parents de rencontrer d’autres grands-parents et de réfléchir ensemble à leur rôle …

C. Campomar – Comme je le disais tout à l’heure, les grands-parents qui ont participé à la première journée ont été vraiment heureux d’échanger avec d’autres sur leur difficulté à trouver leur juste place auprès de leurs enfants et petits-enfants, pour rester présents et disponibles sans trop intervenir et devenir pesants. Beaucoup ont émis le souhait de se retrouver de nouveau pour approfondir ce qu’ils ont pu découvrir lors de la première rencontre, en mars 2006. Cette deuxième journée leur permettra donc d’aller plus loin tout en offrant à d’autres l’occasion de parler pour la première fois de leurs angoisses ou de leur sentiment de culpabilité. Tous sont donc les bienvenus, qu’ils aient participé ou non à la première journée !

Zenit – Vous prévoyez un atelier « spirituel ». En quoi cela consiste-t-il ?

C. Campomar – Cet atelier sera animé par un prêtre proche de l’OCH et, surtout, des personnes handicapées et de leurs familles. Il permettra aux grands-parents de poser toutes leurs questions sur le sens de la souffrance, l’épreuve de la maladie ou du handicap car, souvent, certains se demandent « Et Dieu dans tout ça … ? » Le Père Mahéas se mettra à leur écoute pour les aider à découvrir (ou redécouvrir), peut-être, la présence de Dieu au cœur de ce qu’ils vivent, à retrouver la confiance et l’Espérance, à accueillir des pépites de joie au cœur des événements et des difficultés du quotidien … Et pour ceux qui le souhaitent, une messe clôturera la journée, suivie d’un verre de l’amitié.

Zenit – Où se déroulera cette journée ? Comment s’y inscrire ?

C. Campomar – La journée se déroulera à Paris, dans le 7e arrondissement, à l’ASIEM (connu comme le « Bon Conseil », 6 rue Albert de Lapparent, métro : Ségur, Sévres-Lecourbe ou St-Francois-Xavier, bus : 28, 39, 49, 70, 92).
La participation aux frais de location de la salle est de 8 € par personne (12 € pour un couple) et chacun apporte son pique-nique.
Il est nécessaire de s’inscrire car le nombre de places est limité.
Pour tout renseignement supplémentaire ou pour s’inscrire, il suffit de contacter l’OCH au
++ 33 (0)1 53 69 44 30, ou d’écrire à grandsparents@och.asso.fr. Vous pouvez également consulter « nos rendez-vous pour les familles » sur notre site http://www.och.fr.

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ZENIT Staff

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