Jérusalem : Prière pour la paix à la « 4ème station » de la Via Dolorosa

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La paix en Terre Sainte et dans le monde

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ROME, Vendredi 3 avril 2009 (ZENIT.org) – La « 4ème station » de la Via Dolorosa, à Jérusalem, où la tradition évoque la rencontre de Jésus et de Marie, durant la Passion, est devenue un lieu de prière perpétuelle, indique aujourd’hui « Un Echo d’Israël », sous la plume de Agnès Staes.

En effet, le 25 mars, en la solennité de l’Annonciation, un triptyque arrivé de Pologne a été placé dans la crypte de l’église catholique arménienne pour être le signe de ce lieu d’adoration perpétuelle pour la paix. Il a été inauguré par le nonce apostolique, Mgr Franco, et par Mgr Raphaël Minassian, Exarque de l’Église catholique arménienne, en présence de responsables et de fidèles de différentes Eglises – arménienne, anglicane, syriaque, maronite, latine – et du consul de Pologne.

Le nonce a expliqué que ce lieu devenait un lieu d’intercession pour la paix à Jérusalem, en Terre Sainte, dans le monde et dans les cœurs, à la suite de Marie, qui a accompagné Jésus sur le chemin de la vie humaine.

L’origine de ce projet remonte à 2006 lors d’une rencontre entre M. Piotr Ciolkiewicz, ingénieur polonais, et le Père Kazimierz Frankiewicz, franciscain conventuel de la province de Varsovie, lié spirituellement à S. Maximilien Kolbe qui assure actuellement un ministère au Saint-Sépulcre.

Depuis un pèlerinage vers Jérusalem en l’an 2000, via Ur, en Irak, – pour demander la foi ardente d’Abraham -,vécu en stop dans l’abandon à la Providence, le Père Kazimierz avait l’intuition d’établir dans la Ville Sainte un lieu d’adoration perpétuelle pour la paix. Il a d’abord commencé à la réaliser dans une chapelle attenante au Saint-Sépulcre. Puis il choisit cette 4ème station qui permet « d’entrer dans une méditation plus profonde sur la place de la fille de Sion dans l’histoire du Salut ». Des temps d’adoration assurés quotidiennement par des volontaires du pays et d’autres venus de Pologne commencèrent en octobre 2005.

Déjà, durant l’année jubilaire, l’Exarque arménien de l’époque, Mgr Georges, avait institué une heure d’adoration journalière du Saint-Sacrement, alors que cette forme de prière n’appartient pas à la tradition arménienne. D’autre part, de gros travaux de dégagement et d’aménagement de la crypte, ancien réservoir d’eau, avaient été effectués, financés par des bienfaiteurs et des associations grâce au zèle du Père Pietro Felet. Et c’est dix jours après la bénédiction de cette crypte, dont il n’avait pas entendu parler, que le Père Kazimierz fut conduit vers ce lieu.

Piotr Ciolkiewicz, quant à lui, a voulu soutenir activement ce projet d’adoration perpétuelle, et offrir un ostensoir. Dès le lendemain, par l’intermédiaire de son cousin, prêtre à Czestochowa, il fut mis en relation avec un grand artiste polonais, Mariusz Drapikovski, qui avait déjà travaillé pour Czestochowa, le Vatican, la basilique de Cologne.

Ils vinrent présenter à Jérusalem un projet d’ostensoir, Mgr Raphaël, émerveillé, leur dit « pas seulement un ostensoir, mais aussi un autel-tabernacle ». Or le fils de M. Drapikovski, également artiste, avait déjà réalisé un immense tabernacle, évoquant la Jérusalem terrestre, dont les dimensions correspondaient à celles de la crypte ! Au centre : le Christ crucifié et ressuscité, la Porte qui ouvre le ciel. L’idée fut donc de l’utiliser et de transformer l’intérieur en « Jérusalem céleste ».

Une société fut créée : la communauté « Reine de la Paix », dont les membres, de différents continents, s’engagent à soutenir tout ce qui peut promouvoir la paix et la réconciliation entre les peuples, et en premier lieu l’établissement en Terre Sainte d’un centre oecuménique de prière pour la paix.

Des dons, en argent, mais aussi en nature – dont de l’ambre de la Baltique – vinrent soutenir le travail de l’artiste. Le résultat ? Un ostensoir nommé « Reine de la Paix », au centre d’un triptyque représentant la Femme enveloppée de Soleil… Cette femme, nouvelle Arche d’Alliance (Ap 11,19 – 12,1), qui porte en son sein Celui qui est à la fois la Parole et le Pain… Cette femme qui, au moment de l’Annonciation, fut le premier tabernacle, le premier ostensoir du monde, comme le nonce Apostolique l’expliqua lors de la messe d’inauguration…

Ce tabernacle, commencé en mars 2008, a été exposé à Gdansk le 6 Août, en la fête de la Transfiguration, puis à Czestochowa, du 11 Août au 10 septembre. Il passa en Allemagne : Altötting, Cologne… suscitant partout un grand élan de prière pour la paix en Terre Sainte et dans le monde. A Rome il reçut le 28 janvier la bénédiction de Benoît XVI, à l’occasion de l’audience générale du mercredi, avant de rejoindre la cité à laquelle il était destiné, pour qu’un jour celle-ci puisse enfin honorer son nom de « Ville de la Paix ».

Des volontaires sont venus de Pologne et de France, pour assurer une présence d’adoration, en relais avec des prêtres, des religieuses et des laïcs du pays. Ils sont logés à proximité. Trois religieuses Disciples du Divin Maître sont arrivées récemment d’Italie, pour vivre sur place, et assurer le suivi, la responsabilité, ainsi que l’entretien des lieux.

Actuellement, la crypte est ouverte dans la journée jusqu’à 18h. On peut aussi venir assurer une nuit de prière et d’intercession, de 21h à 5h.

Il existe aussi à Jérusalem plusieurs lieux de louange et d’adoration 24h/24h chez les protestants évangéliques.

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ZENIT Staff

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