Jean-Paul II: Les avocats et les juges ne peuvent aller contre le mariage

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Il les invite à devenir des serviteurs de la famille

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CITE DU VATICAN, lundi 28 janvier 2002 (ZENIT.org) – Que doit faire un avocat lorsqu´un client a recours à lui pour obtenir un divorce, pour toutes sortes de raisons?

C´est l´une des questions que le pape Jean-Paul II a traitées ce matin au cours d´une audience qu´il accordait aux avocats et aux juges du Tribunal de la Rote Romaine.

Le pape a soulevé un problème généralisé dans de nombreux pays: l´avocat est payé pour mettre fin à des mariages. Une circonstance qui ne supprime pas non plus les problèmes de conscience des juges, qui doivent prononcer des sentences.

Le Saint Père a commencé par énoncer le principe de base: « Les agents du droit dans le domaine civil doivent éviter d´être personnellement impliqués dans tout ce qui suppose une coopération avec le divorce ».

« Les avocats, puisqu´ils exercent une profession libérale, doivent toujours refuser d´utiliser leur profession à une fin contraire à la justice, comme le divorce », a-t-il précisé.

« Ils peuvent collaborer dans une action qui va dans ce sens uniquement lorsque, selon les intentions du client, l´action n´est pas orientée à la rupture du mariage mais à d´autres effets légitimes ». Le Catéchisme de l´Eglise Catholique explique au numéro 2383 que « si le divorce civil reste la seule manière possible d´assurer certains droits légitimes, le soin des enfants ou la défense du patrimoine, il peut être toléré sans constituer une faute morale ».

Le pape explique donc clairement que la tâche de l´avocat ne doit pas être celle de détruire la famille, mais celle « d´aider les personnes qui traversent des crises matrimoniales, à se réconcilier ».

Ainsi, « les avocats deviennent vraiment des serviteurs des droits des personnes, en évitant d´être de simples techniciens au service de n´importe quel intérêt ».

La situation des juges est plus compliquée car, comme le reconnaît le Saint Père « les ordonnances juridiques ne reconnaissent pas une objection de conscience pour les dispenser de prononcer une sentence ».

« Par conséquent, a expliqué Jean-Paul II, pour des raisons graves et proportionnelles ils peuvent agir selon les principes traditionnels de la coopération matérielle au mal. Mais ils doivent eux aussi trouver des moyens efficaces pour favoriser les unions matrimoniales, surtout par l´intermédiaire d´une oeuvre de réconciliation conduite sagement ».

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ZENIT Staff

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