Jean-Paul II encourage les politiques familiales dans le monde

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Il reçoit cinq ambassadeurs près le Saint-Siège

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CITE DU VATICAN, Vendredi 17 décembre 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II encourage les politiques familiales dans le monde, en Europe, en Asie, et particulièrement en Afrique.

Lors de l’audience accordée jeudi matin à cinq nouveaux ambassadeurs près le Saint-Siège, représentant deux pays européens (Luxembourg et Norvège), deux pays africains (Malawi et Kenya) et un pays asiatique (la Thaïlande), Jean-Paul II a abordé aussi bien la question des racines chrétiennes de l’Europe, que la protection de la vie humaine, et le partage des richesses (texte intégral en français du message de Jean-Paul II au Luxembourg, cf. ZF041216).

A propos de la Norvège, représenté par M. Lars Setter Forberg, le pape a souligné qu’elle représente de grandes caractéristiques actuelles du continent, en particulier la sécularisation. Et malgré « l’importance fondamentale » du christianisme dans ce pays, le pape soulignait « l’éclipse du sens de Dieu a jeté son ombre » sur tout le territoire nordique, et a déterminé ainsi « des distorsions de la réalité du mariage » et de la sexualité. C’est pourquoi le pape a exhorté les responsables civils et religieux à en défendre le caractère sacré, ainsi que « la stabilité de la vie familiale ». Pour ce qui concerne le dialogue œcuménique, Jean-Paul II a encouragé les chrétiens à « persévérer sur le long chemin de l’unité chrétienne ».

Le pape a également abordé la question du dialogue interreligieux dans son message au nouvel ambassadeur de Thaïlande, M. Pradap Pibulsonggram, recommandant de « cultiver un climat de tolérance religieuse et de coexistence pacifique ». Il a félicité le pays pour son choix d’insérer une nouvelle constitution du pays une norme garantissant la liberté de culte et il a invité les autorités à donner un relief particulier à l’éducation et aux politiques familiales.

Le pape a alors lancé un appel à la communauté internationale à continuer « la recherche de mécanismes multilatéraux pour la solution pacifique des conflits et pour un plus grand accès aux aides humanitaires ».

Dans le message qu’il a remis à Mme Raychelle Awuor Omamo, ambassadeur du Kenya, Jean-Paul II a abordé des questions concernant l’Afrique, en particulier le martyr de la population du Darfour, au Soudan. « Les hésitations de la communauté internationale concernant le respect et le développement des droits de l’homme », peuvent devenir, déplorait le pape, une cause de « misère ».

Le pape félicitait le Kenya, carrefour du continent africain, comme l’un des premiers pays pour la défense de la paix, mais il exprimait en même temps sa « grave préoccupation » devant un projet de mesures pour favoriser l’avortement – « violation essentielle de la dignité humaine », et « invariablement cause d’indicibles douleurs émotives et psychologiques pour les mères ».

Le pape a également exprimé sa préoccupation pour les malades du sida, au Kenya et au Malawi, représenté par son ambassadeur, M. Gilton Bazilio Chiwaula.

Face à la diffusion rapide et alarmante de la contagion, Jean-Paul II a rappelé l’urgence d’un effort conjoint de la communauté internationale et les autorités de ce pays africain.

« Les institutions publiques et les communautés de foi doivent faire un front commun pour promouvoir la fidélité à l’intérieur de l’union et de l’abstinence en dehors du lien conjugal sacré, comme les mesures de sécurité les plus efficaces » contre la diffusion du virus, a déclaré le pape.

Pour ce qui est de la politique familiale, le pape a invité le gouvernement du Malawi à « résister à toutes les pressions extérieures qui cherchent à imposer des programmes d’assistance économique liés à la promotion de la stérilisation et de la contraception ».

Malgré « l’extrême pauvreté » qui afflige le pays, et qui requiert l’aide financière extérieure, de telles campagnes non seulement « offensent la dignité de la personne et de la famille », mais « font obstacle à la croissance naturelle et le progrès de la nation ».

Enfin, le pape a exprimé sa reconnaissance pour la façon dont le pays apprécie l’action des évêques locaux et leur contribution à la transition démocratique, il a remercié l’ambassadeur « pour les paroles si affectueuses qui ont décrit l’Eglise comme la « conscience » de la nation du Malawi ».

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ZENIT Staff

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