Jean-Paul II donne Kateri Tekakwitha comme modèle aux jeunes "Indiens"

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CITE DU VATICAN, Dimanche 28 juillet 2002 (ZENIT.org) – Au terme de la JMJ, Jean-Paul II donne la Bienheureuse Kateri Tekakwitha comme modèle aux jeunes indigènes d’Amérique du Nord qu’il a reçus en fin d’après-midi, ce dimanche. Il leur a remis un souvenir à déposer sur la tombe de la jeune Iroquoise qu’il a béatifiée en 1980.

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A 18 heures, à Toronto (minuit, heure de Rome), Jean-Paul II a en effet reçu, à la maison mère des Sœurs de Saint-Joseph dont il est l’hôte pendant son séjour dans la capitale de l’Ontario, les membres du Comité national canadien pour la préparation de la XVIIe JMJ, avec son coordinateur le P. Thomas Rosica, Basilien, ainsi que les bienfaiteurs qui ont contribué économiquement à la JMJ (dont les Chevaliers de Colomb).

« Je salue le groupe de jeunes Indigènes qui proviennent de la région de la Bienheureuse Kateri Tekakwitha, disait Jean-Paul II. Avec justesse, vous l’appelez « kaiatano » (« très noble et très digne personne »): qu’elle soit pour vous un modèle, vous montrant comment les chrétiens peuvent être sel et lumière de la terre! »

« Je vous salue avec affection, vous qui êtes venus me rendre visite au terme de cette XVIIe édition de la Journée mondiale de la Jeunesse », ajoutait Jean-Paul II.

Le pape adressait « un salut particulier aux jeunes et aux adultes du Comité national pour la Journée mondiale » en disant: « Chers amis, je sais avec quel dévouement et avec quelle générosité vous avez travaillé durant ces deux dernières années. Au nom de tous les jeunes qui sont venus à Toronto et qui ont bénéficié du fruit de votre labeur le Pape vous dit merci ! »

« Je désire avant tout remercier l’Archevêque de Toronto, le Cardinal Aloysius Ambrozic qui, avec Monseigneur Anthony Meagher, a conduit le long travail de préparation de ce grand événement. Avec lui, je remercie ceux qui ont contribué par leur dévouement, et aussi par leur soutien financier, à sa pleine réussite ».

« Sur chacun de vous et sur vos familles j’appelle la Bénédiction du Seigneur », concluait Jean-Paul II.

La Bienheureuse Kateri Tekakwitha (1656 – 1680) fait partie des saints patrons choisis pour la JMJ de Toronto et dont l’intercession a été invoquée lors de la litanie des saints qui a introduit la veillée de samedi soir. Sa fête liturgique tombe le 17 avril au Canada, date de sa « naissance au ciel », et le 14 juillet aux Etats-Unis.

Selon le site de la JMJ (http://www.jmj2002.org, page « JMJ » et sous « patrons »)
Kateri Tekakwitha est née en 1656, selon certains à Turtle Castle d’Ossernenon, selon d’autres au village de Gandaouge. Sa mère était une Algonquine chrétienne capturée par les Iroquois et sauvée d’un destin de prisonnière par le père de Tekakwitha, de qui elle eut aussi un fils.

À l’âge de quatre ans, Kateri perdit ses parents et son frère qui moururent de la variole. Elle fut adoptée par ses tantes et un oncle qui devint le chef du clan Turtle. La variole avait marqué son visage et affaibli sa vue et elle était une jeune fille très timide.

En 1667, les missionnaires Jésuites accompagnant les délégués Mohawks qui étaient allés à Québec conclure la paix avec les Français, passèrent trois jours dans le camp de l’oncle de Tekakwitha. C’est d’eux qu’elle reçut les premières notions de chrétienté, et malgré le fait qu’elle acceptait ces notions dans son cœur, elle ne demanda pas le baptême à ce moment-là.

Quand elle eut dix-huit ans, le Père Jacques de Lamberville prit charge de la mission incluant le clan Turtle. Kateri demanda le baptême dans un environnement hostile à la foi chrétienne.

À partir de ce moment, elle pratiqua sa foi ouvertement sans broncher, devant une opposition quasi insoutenable, jusqu’à ce que le camp de son oncle cessa d’être un lieu sécuritaire Elle fut donc forcée de fuir vers Kahnawake sur le Saint-Laurent (maintenant dans le diocèse de St-Jean -Longueuil). Là, elle vécut dans la cabine d’Anastasia Tegonhatsihonga, une femme autochtone chrétienne.

L’extraordinaire sainteté de Kateri impressionna non seulement son propre peuple, mais aussi les Français et les missionnaires. Pendant sa vie, Kateri s’est dévouée à enseigner des prières aux enfants, à aider les malades et les personnes âgées jusqu’à ce qu’elle fut touchée par la maladie qui devait l’emporter.

Le 17 avril 1680, le mercredi Saint, elle mourut à 3 h de l’après-midi à Kahnawake, Canada. Ses dernières paroles furent: “Jesos Konoronkwa”. “Jésus je t’aime”. Quinze minutes après sa mort, devant les yeux des Jésuites et de tous les autochtones massés dans la pièce, les vilaines cicatrices de son visage disparurent soudainement.

La dévotion envers Kateri commença immédiatement après sa mort. Plusieurs pèlerins visitent sa tombe et vénèrent ses reliques à Kahnawake où un monument a été érigé à sa mémoire en 1884. Le 22 juin 1980, elle fut béatifiée par le Pape Jean-Paul II.

« Dans notre société hautement sécularisée et devant l’indifférence religieuse tellement répandue, il faut beaucoup de courage et de conviction intérieure, spécialement chez les jeunes, pour vivre la foi et en être témoins, commente le site de la JMJ. La bienheureuse Kateri nous est présentée comme un modèle, une inspiration pour nous aider à vivre notre foi aujourd’hui… Nous qui honorons le modèle extraordinaire de foi du Lys des Mohawks, puissions-nous être vraiment enrichis, encouragés et renouvelés par son exemple ».

Prière pour la canonisation de la Bienheureuse Kateri

« Dieu Tout-Puissant, parmi les nombreuses merveilles de ta grâce dans le nouveau monde, tu as permis que fleurisse chez les Mohawks des rives du Saint-Laurent, un lys pur et tendre, Kateri Tekakwitha. Accorde-nous cette faveur spéciale par son intercession, que cette jeune amoureuse de Jésus et de sa Croix soit bientôt comptée parmi les saints de l’Église et que nos cœurs brûlent d’un désir ardent d’imiter son innocence, son courage et sa foi. Nous te le demandons par le Christ, Notre Seigneur, Amen ».

Les autres jeunes saints parons de la JMJ de Toronto sont le Bx Francisco Castelló Aleul, espagnol, Bx André de Phú YênBie, vietnamien, le Bx Marcel Callo, Français, Sainte Joséphine Bakhita, du Soudan, le Bx Pedro Calungsod, d’Indonésie, la jeune martyre Sainte Agnès, de Rome, le Bx italien Pier Giorgio Frassati, et Sainte Thérèse de Lisieux, patronne des missions et docteur de l’Eglise.

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ZENIT Staff

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