Jean-Paul II dénonce le "marchandage sur des vies humaines"

Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, Dimanche 3 octobre 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II a dénoncé le « marchandage sur des vies humaines », à propos des otages.

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Le « Prix du courage politique » a été remis à Jean-Paul II samedi matin au Vatican, pour son engagement en faveur de la paix et de la justice dans le monde, par son action diplomatique et humanitaire.

Ce prix a été attribué à Jean-Paul II par la revue « Politique internationale » (www.politiqueinternationale.com), la télévision catholique française KTO (www.kto.com) et par l’Association de politique étrangère de l’université de Paris I-Sorbonne (www.univ-paris1.fr). Quelque 300 personnes participaient à cette cérémonie en la salle Clémentine du Vatican, dont le conseiller diplomatique du président Jacques Chirac, le cardinal Jean-Marie Lustiger, Patrick Wajsman, directeur de la revue « Politique internationale », de nombreux évêques et personnalités de la société civile et du monde culturel français.

Faisant allusion aux otages retenus en Irak, le pape Jean Paul II a dénoncé le « marchandage sur des vies humaines ».

« Je pense aussi, ajoutait Jean-Paul II, aux otages et à leurs familles, victimes innocentes de la violence et de la haine, invitant tous les hommes de bonne volonté au respect de la vie des personnes ».

Il déclarait : « Aucune revendication ne peut aboutir par un marchandage sur des vies humaines. Le chemin de la violence est une voie sans issue ».

Le pape a reçu en audience au palais apostolique des membres de la télévision catholique française KTO et les représentants de la revue « Politique internationale », venus lui remettre le « prix du courage politique ».

Le pape a aussi souligné l’action de l’Eglise en faveur de la paix dans le monde, « la mission de paix de l’Église dans un monde où les conflits sont malheureusement trop nombreux ».

Il lançait cet appel : « Je voudrais lancer un nouvel appel à la paix, pour construire une société de fraternité entre les peuples ».

« Ma pensée va aux journalistes, qui, par leurs témoignages et leurs publications, sont des artisans de la paix et de la liberté, et qui paient un lourd tribut aux conflits », a-t-il ajouté.

M. Wajsman soulignait que ce prix a été décerné « à celui qui dialogue avec l’éternité et n’en a pas moins réalisé sur la terre une œuvre immense, gigantesque, une œuvre soutenue par une intuition libératrice qui a peu d’équivalents dans l’histoire ».

Pour sa part, le directeur de la télévision « KTO », Vincent Redier, a souligné que « le courage est indispensable pour proclamer librement et partout la Bonne nouvelle de l’Evangile et la dignité de la personne humaine et ses droits inaliénables ».

M. Patrick Wajsman, a expliqué au micro de Radio Vatican : « Il s’agit d’abord de récompenser les prises de position du Saint-Père dans le domaine international. Aujourd’hui nous vivons dans un monde dans lequel le compromis avec l’agresseur ou l’oppresseur est souvent considéré comme un comportement sage. N’oublions pas que le pape a contribué à la chute du communisme en Europe et à la désagrégation de l’Union soviétique. Son appel de 1978 « N’ayez pas peur » lancé dans un certain sens à la Pologne, est arrivé au-delà de la Pologne, a été contagieux. Et le pape a d’autant plus de mérite qu’il l’a fait à un moment où le scénario général n’était pas à une contestation du statu quo. Un autre champ d’action de Jean-Paul II a été la défense des droits humains dans le monde entier contre les tyrannies, les autocraties, les dictatures, de droite ou de gauche. Nous l’avons vu s’opposer à Pinochet, à Castro, à Stroessner, à Duvalier et à Marcos. Il a rappelé à tous qu’il n’y a pas de symétrie entre le bien et le mal, et que la finalité la plus noble de la politique et du pouvoir est le bien de l’homme. Avant Jean-Paul II, l’Eglise discutait avec les régimes, avec Jean-Paul II, elle discute aussi avec les sociétés civiles, et les gens. Cela me semble donner de l’authenticité à la politique parce que la politique est au service de l’homme. Enfin, n’oublions pas que le pape est le grand réconciliateur des religions.

Créé par la revue Politique Internationale, le Prix du  » Courage Politique  » récompense des personnalités non françaises qui ont fait preuve de courage dans leur action et leur réflexion. Il a été remis notamment au président d’Afrique du Sud Frederik de Klerk et au président égyptien Anwar El-Sadate.

Traditionnellement décerné par la publication Politique Internationale et l’Association de Politique Étrangère de la Sorbonne, ce Prix était remis conjointement, cette année, avec la chaîne catholique française KTO.

C’est la première fois qu’un Prix de cette nature récompense l’œuvre diplomatique et humanitaire du pape Jean-Paul II.

La revue « Politique internationale » est une revue francophone consacrée aux questions internationales dans laquelle s’expriment les Chefs d’Etat, les leaders politiques et les experts de renom.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel