Jean-Paul II demande aux jeunes de se préparer dès maintenant à la JMJ 2002

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« Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde »

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CITE DU VATICAN, Mardi 31 juillet (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II demande aux jeunes de se préparer dès maintenant au rendez-vous des JMJ de 2002 à Toronto. Le thème du message de Jean-Paul II est tiré de l´Evangile de saint Matthieu: « Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 13-14). Le pape indique aux jeunes un programme pour se préparer, et être « sel » et « lumière », à la suite des jeunes saints du monde dont il cite les noms.

Le texte original du Message de Jean-Paul II pour la XVIIe JMJ, qui aura lieu en juillet 2002 à Toronto (Canada), est en français et en anglais, les deux langues du Canada. Mais le texte est également publié aujourd´hui sur le site du Vatican www.vatican.va, (aux pages: informations, salle de presse, bulletin) en italien, en allemand, en espagnol, en portugais et en polonais. En date du 25 juillet 2001, fête de saint Jacques, apôtre, il est publié aujourd´hui à Rome. Le rassemblement des jeunes culminera avec les journées des 27 et 28 juillet en présence du pape (cf. le site spécialisé et régulièrement mis à jour: (www.jmj2002.org).

« L’événement des Journées mondiales de la Jeunesse est devenu désormais un moment important de votre vie, de même que de la vie de l’Église, écrit Jean-Paul II. Je vous invite donc à commencer à vous préparer à la dix-septième édition de ce grand événement, dont la célébration internationale aura lieu à Toronto, au Canada, au cours de l’été prochain. Ce sera une nouvelle occasion pour rencontrer le Christ, pour être témoins de sa présence dans la société contemporaine et pour devenir des bâtisseurs de la ´civilisation de l’amour et de la vérité´ ».

Le pape rappelle la mission qu´il a confiée aux jeunes à Tor Vergata lors de leur Jubilé, en août 2000: « Devenir, au cours de cette aurore du nouveau millénaire, des témoins courageux de l’Évangile ».

C´est pourquoi, commentant l´Evangile qui inspire son message, Jean-Paul II remarque: « Dans l’antiquité en effet, le sel et la lumière étaient considérés comme des éléments essentiels de la vie humaine ».

A propos du sel il précise: « ´Vous êtes le sel de la terre´. Une des fonctions primordiales du sel, comme cela est bien connu, est d’assaisonner, de donner goût et saveur aux aliments. Cette image nous rappelle que, par le Baptême, tout notre être a été profondément transformé, parce qu’il a été ´assaisonné´ par la vie nouvelle qui vient du Christ (cf. Rm 6, 4). Le sel, grâce auquel l’identité chrétienne ne se dénature pas, même dans un environnement fortement sécularisé, est la grâce baptismale qui nous a régénérés, nous faisant vivre dans le Christ et nous rendant capables de répondre à son appel, pour ´offrir notre personne et notre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu´ (cf. Rm 12, 1) ».

Le pape rappelle encore ce message de liberté de saint Paul: « Écrivant aux chrétiens de Rome, saint Paul les exhorte à manifester clairement à leurs contemporains leur manière de vivre et de penser: ´Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu: ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait´ (Rm 12, 2). Pendant longtemps, le sel a aussi été le moyen habituellement utilisé pour conserver les aliments. Comme sel de la terre, vous êtes appelés à conserver la foi que vous avez reçue et à la transmettre intacte aux autres. Avec une force particulière, votre génération est placée devant le défi de maintenir intègre le dépôt de la foi (cf. 2 Th 2, 15; 1 Tm 6, 20; 2 Tm 1, 14) ».

Le pape invite les jeunes à se préparer en « découvrant » leurs « racines chrétiennes » à savoir: « l’histoire de l’Église », la « connaissance de l’héritage spirituel » transmis, à la suite des « témoins » et des « maîtres » qui les ont précédés. Il ajoute la fidélité aux « commandements » (commentés aux jeunes d´Ukraine en juin dernier) et à « l’alliance que le Christ a scellée par son sang versé sur la Croix », pour qu´ils soient « les apôtres et les témoins du nouveau millénaire ».

Etre sel, c´est rejeter aussi ce qui est « sans saveur ». « Chers jeunes, redit le pape, ne vous contentez pas de ce qui est inférieur aux plus grands idéaux! Ne vous laissez pas décourager par ceux qui, déçus par la vie, sont devenus sourds aux désirs les plus profonds et les plus authentiques de leur cœurs! Vous avez raison de ne pas vous résigner à des divertissements sans saveur, à des modes passagères et à des projets réducteurs. Si vous maintenez de grands désirs pour le Seigneur, vous saurez éviter la médiocrité et le conformisme, tellement présents dans notre société ».

A propos de la « lumière », le pape continue:  » « Vous êtes la lumière du monde ». Pour beaucoup de ceux qui, dès le début, écoutèrent Jésus, comme pour nous aussi, le symbole de la lumière évoque le désir de la vérité et la soif de parvenir à la plénitude de la connaissance, inscrits au plus profond de tout être humain. Quand la lumière diminue ou disparaît totalement, on ne parvient plus à distinguer la réalité autour de soi. Au plus fort de la nuit, on peut se sentir apeuré et insécurisé, et l’on attend alors avec impatience l’arrivée de la lumière de l’aurore. Chers jeunes, il vous appartient d’être les sentinelles du matin (cf. Is 21, 11-12) qui annoncent l’arrivée du soleil qui est le Christ ressuscité ».

Ce qui éclaire, c´est la foi, explique Jean-Paul II: « La lumière dont Jésus nous parle dans l’Évangile est la lumière de la foi, don gratuit de Dieu, qui vient illuminer le cœur et éclairer l’intelligence: « Le Dieu qui dit: ´La lumière brillera au milieu des ténèbres´, a lui-même brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire qui rayonne sur le visage du Christ » (2 Co 4, 6). Voilà pourquoi les paroles de Jésus prennent un relief extraordinaire quand il nous explique son identité et sa mission: ´Moi, je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie´ (Jn 8, 12). »

D´où vient cette lumière? De la rencontre avec le Christ, répond Jean-Paul II:  » La rencontre personnelle avec le Christ éclaire d’une lumière nouvelle notre vie, nous met sur le droit chemin et nous engage à être ses témoins. La manière nouvelle de regarder le monde et les personnes, manière qui nous vient de Lui, nous fait pénétrer plus profondément dans le mystère de la foi, qui est non seulement un ensemble d’énoncés théoriques à accueillir et à ratifier par l’intelligence, mais une expérience à assimiler, une vérité à vivre, le sel et la lumière de toute la réalité (cf. Veritatis splendor, n. 88). »

Et le pape actualise cette réflexion en remarquant: « Dans le contexte actuel de sécularisation, dans lequel bon nombre de nos contemporains pensent et vivent comme si Dieu n’existait pas ou sont attirés par des formes de religiosité irrationnelles, il est nécessaire que vous précisément, chers jeunes, vous réaffirmiez que la foi est une décision personnelle qui engage toute l’existence. Que l’Évangile soit le grand critère qui guide les choix et les orientations de votre vie ! Vous deviendrez ainsi des missionnaires par vos gestes et vos paroles et, là où vous travaillez et où vous vivez, vous serez des signes de l’amour de Dieu, des témoins crédibles de la présence amoureuse du Christ. N’oubliez pas: « On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau » (Mt 5, 15)! »

Il invite les jeunes à vouloir être des saints et leur donne des jeunes saints de tous les continents pour m
odèles, dont Thérèse de Lisieux et Marcel Callo: « De même que le sel donne de la saveur aux aliments et que la lumière éclaire les ténèbres, de même la sainteté donne le sens plénier à la vie, en en faisant un reflet de la gloire de Dieu. Combien de saints, même parmi les jeunes, compte l’histoire de l’Église ! Dans leur amour pour Dieu, ils ont fait resplendir leurs vertus héroïques à la face du monde, devenant des modèles de vie que l’Église a présentés en vue de leur imitation par tous. Parmi eux, il suffit de rappeler: Agnès de Rome, André de Phú Yên, Pedro Calungsod, Joséphine Bakhita, Thérèse de Lisieux, Pier Giorgio Frassati, Marcel Callo, Francisco Castelló Aleu ou encore Kateri Tekakwitha, la jeune Iroquoise appelée « le lys des Mohawks ». Chers jeunes, par l’intercession de cette foule immense de témoins, je prie le Dieu trois fois saint de vous rendre saints, les saints du troisième millénaire. »

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ZENIT Staff

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