CITE DU VATICAN, Jeudi 11 mars 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II exprime son souci de l’héritage spirituel et matériel laissé par le saint Padre Pio dans une lettre adressée à l’évêque de Manfredonia-Vieste, Mgr Domenico Umberto D’Ambrosio, nommé il y a un an par une bulle spécifique, délégué pontifical pour le célèbre sanctuaire de San Giovanni Rotondo.
« Gardien de l’héritage de Padre Pio da Pietrelcina » dont la vénération s’est étendue désormais « aux extrémités du monde », c’est ce que recommande Jean-Paul II à l’évêque, en collaboration avec les Pères Capucins du sanctuaire, dans une longue lettre.
Le pape souligne que ce souci doit s’étendre aussi bien à la pastorale – le nombre de pèlerins du monde entier dépasse les sept millions par an – , à la liturgie, aux sacrements qu’à l’administration des biens.
Le Padre Pio a en effet suscité un élan de générosité peu commun qui a permis de construire un hôpital ultra-moderne auquel il a donné le nom de « Maison du soulagement de la souffrance », lui qui portait au quotidien dans son corps les souffrances de la Passion du Christ.
Jean-Paul II souligne que la « prière contemplative » et la « charité effective » sont en effet les deux caractéristiques particulières de la tradition franciscaine proposées de façon exemplaire par le saint Padre Pio au cours de son existence par la formation de « groupes de prière » répandus actuellement dans le monde et l’hôpital de San Giovanni Rotondo.<br>
Le pape dit son souhait que cette « synthèse » puisse continuer à être « vécue » et que le « témoignage » en soit encore offert « par ceux qui veulent maintenir la spiritualité vivante dans le monde d’aujourd’hui ».
Le pape souligne que « le trésor admirable de la sainteté de Padre Pio » a été « pendant des années, gardé dans son sein » par la communauté des Capucins, » comme une perle précieuse » avec cet « élan généreux » et la « dimension spirituelle caractéristique de l’Eglise ».
Cette preuve de zèle apostolique, souligne le pape, a permis à la spiritualité du Frère de Pietrelcina de se répandre dans le monde.
C’est en raison du « très grand rayonnement » de la dévotion au saint du promontoire du Gargano que le besoin s’est fait ressentir, ajoute le pape, d’un « lien plus étroit entre le sanctuaire et le Saint-Siège ».
Ainsi, le pape invite Mgr D’Ambrosio à « avoir un soin spécial » de ce lieu de culte fréquenté par des millions de pèlerins et rappelle que si c’est le devoir de toute l’Eglise de « garder et développer l’héritage spirituel de Padre Pio », c’est aussi tout spécialement « la responsabilité pastorale » de l’évêque auquel a été confié les lieux où le saint Capucin a vécu.
Le pape invite à « harmoniser l’activité pastorale du sanctuaire » et celle du diocèse, de façon à soutenir « les œuvres apostoliques » et à veiller à ce que « ne s’introduisent pas des abus dans la discipline ecclésiastique, surtout dans le ministère de la parole, dans la célébration des sacrements, et des sacramentaux, dans le culte de Dieu et des saints, et dans l’administration des biens ».
Le pape invite l’évêque à exercer cette vigilance en étroite collaboration avec la communauté des Capucins, qui déploie cette activité apostolique « depuis des années avec zèle et esprit de sacrifice ».
