"Je suis venu pleurer avec vous" : une guerre "oubliée"

Print Friendly, PDF & Email

Le cardinal Martino parmi les réfugiés ougandais

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, Mercredi 2 juin 2004 (ZENIT.org) – « Je suis venu pleurer avec vous », a déclaré le cardinal Martino bouleversé par les réfugiés et les blessés de guerre ougandais, affirmant sa volonté d’attirer l’attention de la communauté internationale sur cette « guerre oubliée ».
<br> La visite du président du Conseil pontifical Justice et paix, le cardinal Renato Raffaele Martino, se poursuit en effet dans le Nord de l’Ouganda, à Gulu, ravagé par la guerre et où s’entassent les réfugiés. A l’hôpital de Kalongo, le cardinal Martino a aussi rencontré de nombreux blessés de guerre.

Sur place, le P. Giulio Albanese, directeur de l’agence missionnaire italienne Misna, témoigne de ce voyage au micro de Radio Vatican.

« Le cardinal Martino en cette occasion a lancé un message de réconciliation, de paix et de grande solidarité. Surtout vis à vis de la population déplacée qui vit pratiquement autour de la mission catholique. Le cardinal Martino a dit que ce qu’il a vu hier, surtout dans le camp de réfugiés de Pagak, mais aussi hier soir, en visitant l’hôpital missionnaire de Lachore, a été vraiment bouleversant, et qu’il n’oubliera jamais ces images. Des personnes vraiment à bout, qui ont faim et soif de justice. Il a donc non seulement relancé l’engagement de l’Eglise catholique à être proche de la population par des initiatives de solidarité et humanitaires, mais il a confirmé les orientations d’un plan de réconciliation pour cette partie de l’Afrique qui a vraiment besoin de paix. Le cardinal a exprimé ses sentiments à la population de façon touchante en disant: « Je suis venu pleurer avec vous ». Les gens en ont été profondément touchés. Le cardinal a affirmé qu’il fera tout ce qui est possible pour attirer l’attention de la communauté internationale sur cette crise. C’est une guerre oubliée, et le cardinal Martino l’a dit haut et clair en faisant comprendre qu’hélas si souvent, même au niveau de la presse et de l’information, la logique est celle de deux poids deux mesures. En substance, on parle beaucoup de la crise irakienne, de ce qui se passe au Moyen Orient, mais de ce qui se passe dans cette région reculée d’Afrique, peu ou rien ».

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel