"Je suis venu, j'ai vu, j'ai prié": Messe d'ouverture de la JMJ

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Sous le signe de la Croix et du feu de la Paix

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CITE DU VATICAN, Mercredi 24 juillet 2002 (ZENIT.org) – La messe d’ouverture de la XVIIe JMJ à Toronto a eu lieu ce mardi 23 juillet au soir: plus de deux heures de célébration, présidée par le cardinal Ambrozic, à Exhibition Place, avec la participation de quelque 250 000 jeunes, arborant des T-shirt marqués du mot d’ordre: « Nous sommes venus, nous avons vu, nous avons prié ».

Sur l’esplanade, qui pourrait contenir plus du double de présences, flottent les drapeaux nationaux et les calicots: « John Paul II, we love you », hérité de Denver en 1993. Le pape avait répondu, de façon lente et appuyée: « John Paul Two, he loves YOU! », déchaînant les hourrah! des jeunes.

« L’événement avait l’énergie d’un concert rock, mais empreint de religieuse solennité », commente un quotidien canadien. Une prière soutenue par le chœur de la JMJ dirigé par Uwe Lieflander: 400 choristes entre 16 et 35 ans, 91 000 heures de répétitions fraternelles.

Dans les trois langues du continent, français, anglais et espagnol, le cardinal Aloysus Ambrozic, archevêque de Toronto, ouvre la célébration, avec un message spécial dans sa langue maternelle, le slovène, auquel les jeunes répondent par des acclamations.

Le cardinal James Stafford, président du conseil pontifical des Laïcs (et évêque de Denver en 1993!) se dit heureux de cette manifestation « de la jeunesse dans l’Eglise », il remercie Toronto- « Thank you, Toronto! ». Il accueille les jeunes: « Bienvenue au Canada. Bienvenue à Toronto. Bienvenue aux XVII èmes Journées Mondiales de la Jeunesse ! » Et déjà leur indique une mission: « Toronto va vous voir rire dans les rues et sur les places, mais aussi prier dans les églises, en plein air, partout. C’est important ».

« Kyrie eleison! » La croix des JMJ portée en procession par des jeunes canadiens jusqu’au pied de l’autel préside le rite pénitentiel, sous les applaudissements des jeunes. Elle leur est familière. Elle les a rassemblés pendant des mois dans toutes les provinces depuis novembre 2001. Ils la vénèrent, à genoux.

Les lectures ont un goût de Noël avec cette prophétie d’Isaïe de la messe de minuit: « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Une lumière a resplendi » (Is 9, 1-4). Saint Jean lui répond (2 Jn 1, 1-7) et l’évangile de la Transfiguration de Jésus selon saint Matthieu (17, 1-9). Saisi par la splendeur du Christ, Pierre veut dresser trois tentes. Les jeunes du monde ont planté la leur à Toronto et ne veulent pas repartir sans avoir vu la gloire de Dieu.

Le cardinal Ambrozic fixe leur regard sur Jésus, homme et Dieu : « Jésus est la meilleure chose qui soit arrivée à l’homme… Jésus est le centre de notre humanité et le signe de la volonté de Dieu d’être avec nous… Lorsque le ciel s’ouvre au moment de la transfiguration de Jésus, une voix se fait entendre : « Celui-ci est mon fils bien aimé en qui j’ai mis toute ma joie. Ecoutez-le ! » Dieu Père nous invite à vivre en Jésus son fils qui est lumière et qui fait ainsi de nous des lumières pour notre monde ». C’est le thème de cette XVIIe JMJ.

« Lorsque l’occasion se présente, invite le cardinal de Toronto, nous devons présenter, avec calme et confiance, la foi dont nos vivons. Nous devons refuser de feindre la tolérance « politiquement correct » qui imagine que toutes les religions et toutes les convictions sont également valides. Par nous, le monde doit être attiré à Jésus, et avec lui vers le Père ».

Et vers le Père, les cinq continents de la jeunesse font monter leur prière, en français et en anglais, pour le Successeur de Pierre, pour les pasteurs de l’Eglise, mais aussi pour les jeunes pèlerins – en espagnol -, l’unité des chrétiens – en italien -, notre monde – en polonais – , pour les chrétiens persécutés – en chinois, pour les jeunes du monde – en Tagalog -, et pour les jours à venir – en Swahili.

En arabe, la prière s’élève « pour tous ceux qui travaillent pour la paix, la justice et la réconciliation dans le monde, que leurs efforts portent du fruit dans une nouvelle ère d’harmonie et de partage fraternel ».

Comme en réponse, les lampes allumées à flamme éternelle du « Jardin de la paix » du Nathan Phillips Square, près de l’Hôtel de Ville de Toronto serpente en procession. C’est l’offertoire.

Cette flamme éternelle vient du « Mémorial de la paix » d’Hiroshima. Elle a été allumée par le Jean-Paul II, le 14 septembre 1984. Elle a parcouru les rues de Toronto avant d’illuminer le rassemblement des jeunes.

Puis l’hymne de la JMJ 2002, « Lumière du monde », accompagne la longue communion. Le soleil se couche derrière le grand érable majestueux qui berce sa palme à droite de l’autel. Un vent de pentecôte murmure de cœur en cœur. Après l’enthousiasme fraternel du geste de paix, la jeunesse du monde se recueille à Exhibition Place.

Puis, en anglais, Rosalie Clarke de Toronto invite ses jeunes à « vivre leur foi ouvertement, sans compromis » et sans peur du ridicule. « Que votre lumière jaillisse devant les autres ».

Robin Dancause, du Québec, les invite à ne pas se décourager ni croire qu’ils ne peuvent rien changer: « Jésus est l’exemple de comment une vie peut changer le monde », dit-il.

En espagnol, Marcela Sepuveda, de Toronto, évoque la nécessité de « construire la civilisation de l’amour » pour le IIIe millénaire, face à des défis tels que la pauvreté.

Les jeunes répondent par un « rock » qui reprend les paroles de Jean-Paul II :  » Mes Jeunes amis , venez en pèlerinage , faîtes parler la jeunesse de votre cœur (…) soyez l’espérance du nouveau millénaire ».

Claude Lah, jeune prêtre du Cameroun, en mission… en France pour répandre ce « message d’amour universel » de l’Evangile voit dans les jeunes des JMJ un catalyseur pour transformer le monde. Il accompagne 60 jeunes du nord de la France.

« C’est ma première JMJ. C’est génial. Ca décoiffe », commente Kristina Douros, 17 ans, venu avec 17 autres étudiantes de son école de Toronto. Elles sont arrivées presque deux heures à l’avance pour être près d’un écran géant et ne rien perdre. Leur professeur, Jean Carla Cruz, 25 ans,a déjà participé à plusieurs JMJ mais qu’elle ait lieu à Toronto même, ça, c’est quelque chose! Emily Alexov, une autre élève est déjà conquise: elle compte bien aller aussi la prochaine fois en Allemagne.

« Le seul fait que 300 000 jeunes vont ensemble à la messe, c’est déjà un événement incroyable », dit Jessica Geffre, 17ans, du North Dakota. Mais le meilleur est pour la fin, dit-elle, impatiente de « passer du temps avec le pape », dimanche, à Downsview Park.

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ZENIT Staff

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