"Je sais, Seigneur, que cette tristesse se changera en joie"

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L’acte de foi du chrétien, homélie du 30 mai 2014

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Tout chrétien, lorsqu’il est « dans l’obscurité », est appelé à poser « un acte de foi » : « Je sais, Seigneur, que cette tristesse se changera en joie. Je ne sais pas comment, mais je crois ! » : c’est l’encouragement du pape François lors de la messe de vendredi dernier, 30 mai 2014, à Sainte-Marthe.

La pire des tristesses

Le pape a commenté la première lecture (Ac 18,9-18) où saint Paul est rassuré par le Seigneur, dans une vision : « Sois sans crainte, continue à parler, ne reste pas muet. Je suis avec toi, et personne n’essaiera de te maltraiter. »

« Cela arrive à tous, dans la vie, d’avoir un peu peur ». Et on se demande « s’il ne vaudrait pas mieux baisser un peu le niveau et être un peu moins chrétien en cherchant un compromis avec le monde », a fait observer le pape.

Comme dans l’Évangile (Jn 16,20-23a), Jésus dit aux chrétiens : « Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira. » Mais il dit aussi : « N’ayez pas peur ! ».

En vérité, « la vie chrétienne n’est pas toujours une fête. On pleure, on pleure souvent. Quand tu es malade, quand tu as un problème avec ton fils, ta fille, ta femme, ton mari, quand tu vois que ton salaire ne tient pas jusqu’à la fin du mois et que tu as un enfant malade, quand tu vois que tu ne peux pas payer ton loyer et que tu dois quitter ta maison… Nous avons beaucoup de problèmes, beaucoup ».

Mais le pape a souligné la pire des tristesses : « la tristesse de celui qui emprunte une route qui n’est pas bonne », de celui qui « achète la joie, la gaieté, celle du monde, celle du péché ». Cette tristesse « de la mauvaise gaieté » crée « un vide » en l’homme.

Une joie en espérance

La joie chrétienne, en revanche « est une joie en espérance, qui vient ». « Mais au moment de l’épreuve, elle ne se voit pas. C’est une joie qui est purifiée par les épreuves et même par les épreuves de tous les jours : ‘Votre tristesse se changera en joie’. »

Tout chrétien, lorsqu’il est « dans l’obscurité », est appelé à poser « un acte de foi » : « Je sais, Seigneur, que cette tristesse se changera en joie. Je ne sais pas comment, mais je crois ! »

« C’est difficile, quand tu vas voir un ou une malade qui souffre beaucoup, de lui dire : ‘Courage ! Demain, tu auras la joie !’. Non, on ne peut pas dire cela ! Il faut le faire sentir, comme l’a fait Jésus » avec l’exemple de la femme qui accouche : « Pendant l’accouchement, la femme souffre beaucoup, mais ensuite quand elle a son enfant avec elle, elle oublie ».

Il reste seulement « la joie de Jésus, une joie purifiée ». C’est « la joie qui demeure ». Une joie, « cachée à certains moments de la vie, que l’on ne sent pas dans les moments difficiles, mais qui vient après : une joie en espérance ».

Le signe de cette joie en espérance est « la paix » : « Combien de malades, qui sont à la fin de leur vie, avec des douleurs, ont la paix dans l’âme… Si tu as la paix, tu as la semence de la joie qui viendra après. »

Pour conclure, le pape a exhorté à « être courageux dans la souffrance en pensant qu’après, le Seigneur vient, après, la joie vient, après l’obscurité, le soleil vient ».

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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