Japon: Solidarité des catholiques avec les d’anciens enfants des rues de Mongolie

Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, Vendredi 24 Janvier 2003 (ZENIT.org) – Invitée par le diocèse catholique japonais d’Urawa, une délégation d’anciens enfants des rues d’Oulan-Bator, en Mongolie, visite le Japon, rapporte l’agence des Missions étrangères de Paris, Eglises d’Asie (EDA, cf. http://eglasie.mepasie.org, dans le bulletin du 15 janvier N°367.

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Ils étaient sept jeunes, trois garçons et quatre filles venus de Oulan-Bator, en Mongolie, pour une visite de vingt jours au Japon effectuée au mois décembre dernier à l’invitation du diocèse catholique japonais d’Urawa (banlieue de Tôkyô). Ces jeunes étaient accompagnés du P. Gilbert Sales, prêtre de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie et directeur du Centre d’accueil pour enfants d’Oulan-Bator où ces jeunes avaient été recueillis plusieurs années auparavant.

Mgr Daiji Tani, évêque d’Urawa, a précisé que cette invitation était le fait des enfants de son diocèse dans le cadre du programme « Inviter Jésus à dîner », lancé à l’occasion de l’année jubilaire de l’an 2000. Ce programme comprend collectes et visites aux enfants défavorisés partout où ils vivent, jusqu’en Mongolie. « Jusqu’à maintenant, c’était seulement les enfants d’Urawa qui s’étaient déplacés. Cette fois-ci, c’est le Centre des enfants d’Oulan-Bator qui a demandé à venir. Nous avons donné bien sûr notre accord immédiatement », a précisé l’évêque en ajoutant que son diocèse est en contact avec la mission catholique de Mongolie depuis plusieurs années.

Les jeunes Mongols ont dit combien ils avaient apprécié l’accueil qui leur avait été fait. Narangerel Amarsanaa, 15 ans, a précisé qu’il avait surtout été impressionné par sa rencontre avec Dagvardj Dolgorsuren, un Mongol de 22 ans, devenu un lutteur de sumo célèbre au Japon sous le nom de Asashoryu. « Je suis fier qu’un Mongol soit champion du tournoi en novembre », s’est-il exclamé à la fin de sa visite au centre d’entraînement des sumos. Alors qu’on lui demandait s’il souhaitait imiter Asashoryu, il a avoué ne pas en être capable à cause de l’entraînement très dur mais que, par contre, il voulait étudier l’informatique au Japon : « Quand on a visité l’école d’informatique, le directeur m’a recommandé de bien apprendre le japonais pour pouvoir entrer dans son école. Je veux apprendre la langue et, avec un peu de chance, revenir au Japon, étudier beaucoup et réussir, comme Asashoryu. »

Le P. Sales, tout en expliquant que le but premier de ce voyage était culturel et visait à établir un échange entre les enfants mongols et japonais, a voulu souligner également combien l’aide reçue du diocèse d’Urawa était précieuse pour le Centre d’accueil des enfants d’Oulan-Bator qui dépend exclusivement de fonds étrangers et fonctionne sans aucune subvention de l’Etat mongol. Il a également exprimé sa reconnaissance pour le chaleureux accueil, pour les fournitures scolaires promises et les bourses d’étude au Japon proposées aux jeunes.

Le Centre d’accueil des enfants d’Oulan-Bator a été fondé en 1995. Il héberge 120 jeunes de 1 à 21 ans. Chaque mercredi, de nuit, les moniteurs parcourent les rues de la capitale mongole à la recherche des enfants et les invitent à venir dormir au Centre : « Nous leurs donnons à manger, les habillons et leur apprenons à lire et à écrire. Il nous faut 1 000 dollars US par enfant et par an. »

Yabuki Sadato, diacre permanent japonais qui leur a servi de guide au Japon, a expliqué avoir compris comment les enfants des rues arrivaient à survivre à l’hiver mongol : « Je me suis enrhumé en les accompagnant parce qu’il fallait leur ouvrir les fenêtres toutes grandes à Urawa pour qu’ils puissent dormir, tellement ils avaient chaud. Dans la voiture, on mettait l’air conditionné au plus froid. Pourtant, il ne faisait que 5° C dehors. Il est vrai qu’à Oulan-Bator, la température descend à – 30° C. ! »
© EDA

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel